Lundi, lors de la sixième édition du sommet « Choose France » qui a rassemblé plus de 200 chefs d’entreprise internationaux au château de Versailles, le député de la France Insoumise de Seine-Saint-Denis, Éric Coquerel, pense qu’il est important de rester prudent concernant « le langage utilisé et les déclarations faites. »
« Ce n’est qu’un effet d’annonce, on entend toute une propagande, » déplore Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis, en évoquant le sommet « Choose France » qui s’est tenu au château de Versailles. Ce rassemblement a réuni plus de 200 chefs d’entreprise étrangers, et le président Macron a annoncé 13 milliards d’euros d’investissements et 8 000 emplois.
Cependant, selon Coquerel, « ce qui va dans le bon sens, c’est qu’Emmanuel Macron, qui par le passé estimait qu’il ne fallait plus d’industries dans le pays, considère aujourd’hui que c’est important ».
Le président de la commission des finances de l’Assemblée nationale met en garde : « Ce ne sont que des annonces. Faites attention aux mots et à ce qui est annoncé ».
« On continue à supprimer des emplois industriels dans ce pays », estime le député LFI de Seine-Saint-Denis, qui dénonce « un dumping social et fiscal. La France est en train de vouloir s’aligner et faire des cadeaux fiscaux toujours plus importants », avec « des aides aux entreprises sans conditions ».
Ne pas s’aligner sur « le moins-disant social et fiscal »
Parmi les projets annoncés, Emmanuel Macron a déclaré lors d’un déplacement à Dunkerque que 5,2 milliards d’euros seraient investis dans une usine de batteries nouvelle génération du Taïwanais ProLogium, créant 3 000 emplois.
Toutefois, Éric Coquerel critique cet exemple d’aides sans contrepartie : « Sur les cinq milliards d’euros qui sont investis, il y aura plus d’1,5 milliard d’euros d’aides de l’État sans conditions. Je ne suis pas certain que ce soit la meilleure solution ». Selon lui, il est en effet préférable d’opter pour « un protectionnisme pour sécuriser nos entreprises, au lieu de s’ouvrir à tout-va sur un marché sur lequel on s’aligne par le moins-disant social et fiscal ».
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