Plus d’une année s’est écoulée depuis le décès d’Yvan Colonna en détention, et un rapport parlementaire pointe du doigt les manquements des instances responsables, en particulier en ce qui concerne la gestion de l’incarcération de Franck Elong Abé, l’individu ayant agressé l’activiste corse.
Le rapport parlementaire chargé d’enquêter sur l’assassinat d’Yvan Colonna, décédé le 21 mars 2022 en détention, est formel : des failles ont été constatées à tous les échelons. Les caméras de surveillance y sont décrites comme défectueuses et le profil de l’attaquant pose des questions. Franck Elong Abé, prisonnier radicalisé et condamné dans une affaire terroriste, avait été transféré récemment dans l’établissement pénitentiaire.
Franck Elong Abé, un prisonnier dangereux
Bien qu’étant considéré comme un détenu à risque, il n’était pas placé en isolement et exerçait la fonction d’agent d’entretien auxiliaire. Le rapporteur critique le rôle de la directrice de la prison. « L’ancienne directrice de la maison centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône) a été entendue. Lors de cette audition, elle a trompé la représentation nationale en affirmant que M. Franck Elong Abé n’était impliqué dans aucun incident« , a déclaré Laurent Marcangeli, député Horizons de Corse-du-Sud.