Suite à la démission du premier édile de Saint-Brevin-les-Pins, situé en Loire-Atlantique, de nombreuses réactions au sein du monde politique se sont exprimées pour dénoncer les actes de violences et d’intimidations subis par ce dernier. Quant à la personne concernée, elle déplore de ne pas avoir bénéficié d’un soutien plus conséquent avant que la situation ne l’oblige à présenter sa démission.
Dans la station balnéaire de 15 000 résidents, la démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) le mercredi 10 mai a pris tout le monde par surprise. Un habitant déplore que « la bêtise de certains remette en question un vote démocratique ». La situation est devenue tendue dans la commune depuis que l’État a décidé d’y ouvrir un centre d’accueil pour demandeurs d’asile, attirant des groupes d’extrême droite et causant des menaces contre le maire. En mars, son domicile a même été incendié.
Indignation de la majorité de la classe politique
Le maire, Yannick Morez, affirme avoir informé la préfecture de la situation, mais n’a reçu aucune réponse ni protection. Une affirmation contredite par le préfet de Loire-Atlantique, qui assure avoir pris des « mesures », notamment concernant le domicile du maire. Depuis sa démission, l’ancien édile a reçu de nombreux soutiens. Il a été applaudi à l’Assemblée nationale et a même reçu l’appui d’Emmanuel Macron sur Twitter. De son côté, Élisabeth Borne s’engage à renforcer la protection des élus. Le maire démissionnaire devrait être reçu à Matignon la semaine prochaine.