Le 10 mai, Yannick Morez a fait part de sa volonté de quitter son poste de maire de Saint-Brevin-les-Pins suite à diverses attaques. Il a prévu de se rendre à Matignon pour un rendez-vous avec la chef du gouvernement ce mercredi. Le responsable du ministère de l’Intérieur a déploré cette situation sur les ondes de France Inter, en affirmant que la démission d’un maire constituait toujours une défaite.
« Nous aurions dû en faire plus, sans aucun doute » pour protéger Yannick Morez, le maire démissionnaire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique), a déclaré le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le mercredi 17 mai sur France Inter. « Chaque jour, les maires sont confrontés à des injures, des agressions et même des violences physiques. De plus en plus. La République ne met sans doute pas suffisamment de moyens en œuvre pour les protéger », a-t-il ajouté.
« Il est important qu’il puisse échanger » avec Elisabeth Borne, a poursuivi le ministre de l’Intérieur, alors que la Première ministre reçoit Yannick Morez à Matignon ce mercredi. « C’est toujours un échec pour la politique, une difficulté, une défaite lorsque un maire démissionne », a-t-il regretté.
Gérald Darmanin a toutefois souligné qu’Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, avait « appelé » le maire de Saint-Brevin-les-Pins, que « le président de la République lui avait envoyé un courrier avec ses coordonnées », et que « Christophe Béchu (ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires) lui avait donné ses coordonnées personnelles ».
Néanmoins, Gérald Darmanin a admis que « peut-être » il n’a pas été fait assez, peut-être qu’ils ne sont pas suffisamment présents pour protéger les élus ruraux. « Bien sûr, cela remet en question l’action que nous menons tous ensemble », a-t-il conclu.