Ils semblent être une réponse aux réformes controversées des retraites en France adoptées sans que les députés votent
Deux douzaines d’affiches représentant Emmanuel Macron en Adolf Hitler sont apparues dans les rues d’une ville du sud de la France.
Les affiches, qui montrent le président français aux cheveux grisonnants et 49,3 à la place de la moustache caractéristique du dirigeant nazi, ont été repérées à Avignon.
La référence 49.3 est un clin d’œil aux réformes controversées des retraites du gouvernement français, qui verra l’âge minimum de départ à la retraite passer de 62 à 64 ans.
Ils ont été approuvés par le parlement français, l’Assemblée nationale, sans vote des députés.
C’est parce que le gouvernement a incité l’article 49.3 de la constitution française à le permettre.
Sur les affiches d’Avignon figuraient les mots » Non merci » avec » la désobéissance civile devient un devoir sacré quand l’État devient hors-la-loi ou corrompu « , ce qui signifie » la désobéissance civile devient un devoir sacré lorsque l’État devient hors-la-loi ou corrompu » et est une citation du Mahatma Gandhi.
Jusqu’où iront-ils dans l’indignité et dans l’abject ?
Il est grand temps de sanctionner de la façon la + sévère possible ceux qui s’adonnent à de telles campagnes odieuses. Condamnation totale, et soutien à @EmmanuelMacron ! https://t.co/x7KNFQ3uRa
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) 18 mai 2023
France Bleu a rapporté que le parquet d’Avignon avait ouvert une enquête pour outrage au président et incitation à la rébellion.
Les affiches sont des copies de l’œuvre controversée du graffeur Lekto, apparue à Avignon début avril.
Le même artiste est déjà poursuivi dans une autre enquête pour incitation à la haine après l’apparition d’une fresque montrant Macron en pantin manipulé par l’économiste Jacques Attali.
Le maire d’Avignon a condamné les dernières affiches dans un communiqué transmis à l’agence de presse AFP.
« De telles actions sont inacceptables et extrêmement graves et dangereuses pour notre démocratie, pour ce qu’elles véhiculent en amalgames et raccourcis historiques », a déclaré Cécile Helle.
« Notre république a toujours été fondée sur le respect citoyen des élus, du niveau local à la plus haute fonction de président de la République. »
Violaine Demaret, la préfète du département du Vaucluse dans lequel siège Avignon, a également fustigé les affiches.
« Si la liberté d’expression doit être respectée, elle ne doit pas conduire à une confusion avec les heures les plus sombres de notre histoire », a-t-elle déclaré.
Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a déclaré : « Jusqu’où iront-ils dans l’indignité et l’abjection ? Il est grand temps de punir de la manière la plus sévère possible ceux qui se livrent à des campagnes aussi odieuses.