Chaque jour, l’association des journalistes relate la manière dont un événement d’actualité donné se reflète dans deux nations différentes.
Le dimanche 28 mai se tiendra le second tour de l’élection présidentielle turque. Le président actuel, Recep Tayyip Erdogan, sera opposé au candidat de centre-gauche Kemal Kiliçdaroglu. Ils ont respectivement remporté 49,51% et 44,88% des voix lors du premier tour. Les Kurdes, en Syrie et en Irak, suivent de près ce scrutin, qui pourrait avoir des conséquences pour eux et les membres de leur minorité en Turquie.
Des soutiens pour Erdogan au Kurdistan irakien
Le résultat du premier tour est bien accueilli au Kurdistan d’Irak, où l’élection présidentielle turque est suivie attentivement. Le président du Kurdistan irakien, Nerchivan Barzani, a contacté Recep Tayyip Erdogan pour lui souhaiter la victoire. Le Parti Démocratique du Kurdistan entretient d’excellentes relations avec Ankara, principalement grâce aux échanges commerciaux. En revanche, l’Union Patriotique du Kurdistan (UPK), deuxième parti au pouvoir, entretient des relations tendues avec la Turquie.
En Syrie, le YPG souhaite la défaite de l’actuel président
De l’autre côté de la frontière, la milice kurde qui contrôle le nord-est de la Syrie s’oppose fermement au président turc actuel. Le YPG, la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), est considéré comme une organisation terroriste. Certains membres du YPG comparent Recep Tayyip Erdogan à Adolf Hitler, l’accusant de nettoyage ethnique et de génocide envers les populations kurdes. L’autre candidat, Kemal Kiliçdaroglu, s’est allié à un parti pro-kurde et a adopté une position plus ferme contre le PKK lors de l’entre-deux-tours.