Lundi, jour où les discussions concernant un éventuel accord international pour lutter contre la pollution plastique ont repris à Paris, le chef de l’État a pris la parole.
« Si nous ne faisons rien, la génération de déchets plastique triplera encore d’ici 2060. La pollution plastique est donc une bombe à retardement ainsi qu’un fléau déjà présent. » Emmanuel Macron a exhorté, lundi 29 mai, à « en finir avec un modèle globalisé et insoutenable » en matière de production et de consommation de plastique, dans le cadre du renouvellement des négociations internationales sur un potentiel traité mondial pour lutter contre cette vaste pollution. Le président français s’est adressé, via une vidéo, aux délégués de 175 pays rassemblés au siège de l’Unesco à Paris jusqu’à vendredi.
🔴 DIRECT 🗣 »Sur le plan du changement climatique, le secteur plastique émettra 56 milliards de CO2 par an d’ici 2050″ affirme @EmmanuelMacron lors d’un sommet mondial contre la pollution plastique.
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— 42mag.fr (@franceinfo) May 29, 2023
D’après le président, « nous devons abolir définitivement un modèle globalisé et insoutenable qui consiste à produire du plastique en Chine ou dans les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), pour ensuite l’expédier sous forme de déchets vers les pays en développement, lesquels sont pourtant moins bien équipés en systèmes de traitement des déchets ».
« Réduire la production de nouveaux plastiques »
« La priorité absolue doit être de diminuer la production de nouveaux plastiques et d’interdire dès que possible les produits les plus polluants, tels que les plastiques à usage unique, ainsi que les plus nocifs pour la santé », précise Emmanuel Macron. Tandis que « seulement 15% du plastique est recyclé à l’échelle mondiale », « 100% des plastiques mis sur le marché doivent être entièrement recyclables à l’avenir », ajoute-t-il, en rejoignant une cinquantaine d’autres nations dans leur volonté de mettre fin à la pollution par le plastique d’ici 2040.
Les négociations sont complexes entre des pays aux aspirations divergentes, qui cherchent à atteindre un accord historique englobant l’ensemble du cycle de vie du plastique. Le président français rappelle « l’objectif d’obtenir un texte approuvé d’ici la fin de l’année 2024, un an avant la conférence des Nations unies sur l’Océan à Nice ».