Dans l’ouvrage « Le Procès Goldman », l’auteur Cédric Kahn relate l’histoire du demi-frère de Jean-Jacques Goldman, un activiste d’extrême-gauche. Accusé de deux homicides, il a par la suite été disculpé, avant de subir un assassinat mystérieux.
L’affaire a captivé la France militante des années 70. Pierre Goldman, un militant d’extrême gauche et demi-frère de Jean-Jacques Goldman, a été inculpé en 1969 pour un double homicide, celui de deux femmes dans une pharmacie à Paris. Son deuxième procès, en 1976, très médiatisé, inspire désormais un long-métrage. Accusé, Goldman a combattu, critiquant notamment les méthodes policières, qu’il a jugées racistes. Condamné à perpétuité, il a recouru à un ténor du barreau, l’avocat George Kiejman, pour prouver son innocence.
Un ténor du barreau
Kiejman a tenté un coup de maître, en présentant une photo grandeur nature dans le but de démontrer que l’identification de Goldman avait été réalisée à la hâte. L’objectif du film est de montrer comment le talent d’un avocat peut complètement renverser l’issue d’un procès. Contre toute attente, Pierre Goldman a été acquitté. « Il a simplement réussi à semer suffisamment de doute pour que Goldman soit innocenté », explique Cédric Kahn, le réalisateur du film. L’activiste a ensuite été abattu en pleine rue à l’âge de 35 ans.