La secrétaire générale du syndicat, Sophie Binet, qui a été la dernière à avoir un entretien avec la Première ministre, a exprimé sa « colère » suite à la rencontre qui a eu lieu mercredi soir.
Il n’existe aucune utilité à une rencontre multilatérale entre le président français Emmanuel Macron et les syndicats si aucune annonce n’est faite concernant les retraites ou les salaires, selon la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, le mercredi 17 mai.
Suite à une réunion à Matignon avec la Première ministre Élisabeth Borne, la dirigeante syndicale a annoncé avoir décliné une « proposition » pour organiser une réunion multilatérale avec le président ou la Première ministre sur le calendrier social, estimant qu’il n’y avait « pas d’utilité » à une telle réunion sans annonces concrètes concernant le retrait de la réforme des retraites ou l’augmentation des salaires.
« Je suis en colère »
Dernière à rencontrer la Première ministre ce mercredi, Sophie Binet a exprimé sa vive colère après un entretien de près de deux heures avec Élisabeth Borne. « Je suis en colère », a déclaré la syndicaliste, après avoir constaté que sur la majorité des sujets abordés, il s’agissait d’une fin de non-recevoir, la politique étant alignée sur les intérêts et la volonté des employeurs. En réaction, la Première ministre a expliqué qu’elle n’avait pas pu donner une fin de non-recevoir, puisqu’elle était à l’écoute des sujets soulevés par les syndicats. Elle a également décrit les échanges comme « denses » et « longs ».
Élisabeth Borne, qui recevra les organisations patronales lundi et mardi prochain, s’est de nouveau montrée disposée à « laisser pleinement le dialogue social se dérouler » et a exprimé le souhait qu’une réunion « multilatérale » avec les patronats et les syndicats puisse être organisée prochainement.