Le représentant a été la cible de multiples intimidations en raison de sa proposition visant à bâtir un établissement pour héberger des demandeurs d’asile à proximité d’un établissement scolaire élémentaire situé dans sa municipalité.
Dans une intervention à l’Assemblée nationale le jeudi 11 mai, Aurore Bergé, la présidente du groupe Renaissance, a exprimé sa solidarité inébranlable envers Yannick Morez, le maire divers-droite de Saint-Brévin-les-Pins (Loire-Atlantique) qui a démissionné suite à l’incendie criminel de son domicile le 22 mars. Ces derniers mois, l’élu avait reçu de nombreuses menaces en raison d’un projet de construction d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) près d’une école primaire de sa ville. Aurore Bergé souligne qu’elle espère que Yannick Morez et sa famille recevront tout le soutien qu’ils méritent.
La démission de Yannick Morez serait, selon Aurore Bergé, une « décision sous contrainte ». Pour la députée des Yvelines, cette situation pose également des questions plus larges concernant la protection des élus et l’acceptation croissante de la violence, des insultes et des menaces dirigées contre eux. Idéalement, aucun élu ne devrait craindre pour sa sécurité ou celle de sa famille lorsqu’il participe à un conseil municipal ou à une session de l’Assemblée nationale.
Aurore Bergé estime que la meilleure réponse possible à cette situation serait de poursuivre la réalisation du projet de CADA. Selon elle, permettre à un centre de demandeurs d’asile d’exister est conforme aux valeurs de la République. De manière générale, la députée constate que les tensions sont élevées dès que le sujet de l’immigration est abordé en France.
Cette tension s’observe également en ce qui concerne le projet de loi sur l’immigration que le gouvernement souhaite soumettre au vote des ministres en juillet, avant de le présenter au Parlement à l’automne. Aurore Bergé, qui est la cheffe de file des députés Renaissance, critique le double discours dont font preuve certains députés de l’opposition, qui exprimeraient en privé leur soutien au projet de loi sans pour autant le cautionner publiquement.
Selon Aurore Bergé, ce projet de loi repose sur des principes simples qui devraient être évidents dans la République française. Elle soutient en particulier le titre de séjour « métiers en tension » pour les travailleurs sans-papiers, afin de permettre l’intégration et la régularisation des immigrés conformément aux valeurs françaises. La députée juge cette mesure nécessaire pour lutter contre l’exploitation des travailleurs sans-papiers, situation qui porte atteinte à la dignité humaine.