Le 1er mai, une nouvelle vague de tensions est survenue en marge des manifestations, poursuivant ainsi un scénario que nous avons déjà vu se reproduire plusieurs fois ces dernières semaines. Cela soulève une fois de plus la question de l’arsenal juridique à mettre en place pour faire face aux black blocs. Quelles sont les mesures les plus appropriées pour protéger les autorités, les manifestants pacifiques et les biens publics et privés ? Cette question reste toujours sans réponse claire et précise, en raison de la complexité de la situation et des intérêts divergents de chaque partie concernée. Cependant, une chose est certaine : il est nécessaire de trouver une solution rapidement pour rétablir l’ordre public et garantir le droit à la manifestation pacifique.
Les violences en marge des manifestations syndicales augmentent en intensité, suscitant des interrogations sur la possibilité d’interdire les individus qui constituent les black blocs de manifester. Cependant, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a déclaré que nous sommes dans un État de droit et que nous ne pouvons pas arrêter ces individus de participer aux manifestations sans préjuger des infractions qui peuvent être commises.
En 2019, une loi avait été promulguée pour interdire de dissimuler son visage et fouiller en amont des rassemblements lors des manifestations des gilets jaunes. Mais le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, souhaite aller plus loin en proposant une nouvelle loi permettant aux préfets de prononcer une interdiction préventive de manifester à certains individus sans l’intervention d’un magistrat. Cependant, cette mesure avait déjà été censurée par le Conseil constitutionnel pour son risque liberticide.