Le mardi, Gérald Darmanin, le responsable du ministère de l’Intérieur, avait sollicité les préfets pour qu’ils mettent en place une interdiction concernant les manifestations « issues de l’ultradroite ou de l’extrême droite », suite à la controverse provoquée par la mobilisation organisée par le Comité du 9 mai dans la ville de Paris.
Les directives du ministre de l’Intérieur suivies. La secrétaire d’État en charge de la Citoyenneté, Sonia Backès, a déclaré, mercredi 10 mai, au Sénat, qu’une manifestation prévue dimanche à Paris, lancée notamment par le mouvement royaliste d’extrême droite Action française, serait interdite.
Cette « manifestation en hommage à Jeanne d’Arc, à Opéra » devait être « portée par des groupuscules d’ultradroite » de Paris, a-t-elle précisé lors des questions au gouvernement, en répondant au sénateur PS de Paris, David Assouline.
Il s’agit de la première application de l’instruction donnée mardi aux préfets par le ministre de l’Intérieur d’interdire désormais toute manifestation « de l’ultradroite ou de l’extrême droite ». La manifestation non interdite samedi dans les rues de Paris du Comité du 9-Mai, composé de militants d’ultradroite, en majorité le visage caché et portant des croix celtiques, avait provoqué une vive polémique.