Un rassemblement non approuvé s’est tenu à Annecy mercredi, rassemblant une quarantaine d’individus, qui ont crié des phrases liées à l’extrême droite, comme « La France pour les Français » et « Europe, jeunesse, révolution ».
« Cette manifestation me glace le sang, dans ma ville! », a réagi la conseillère écologiste d’Annecy Fabienne Grébert, mercredi 17 mai sur France Bleu Pays de Savoie, suite à un défilé nationaliste dans les rues d’Annecy mardi soir. Une vidéo de cet événement a été publiée sur Twitter par le compte « Le Syndicat des Fleuristes », qui se présente comme « un groupe de patriotes français avec des valeurs et des convictions ». D’après France Bleu Pays de Savoie, cette manifestation, qui a réuni une quarantaine de personnes, n’était pas autorisée. Il n’y a pas eu d’arrestations.
Sur la vidéo, on peut voir des manifestants masqués marchant dans le centre-ville d’Annecy, chantant devant l’église Notre-Dame-de-Liesse et brandissant des drapeaux français et savoyards. Ils scandent également des slogans tels que « la France aux Français » et « Europe, jeunesse, révolution », un cri de ralliement souvent entendu lors de rassemblements de groupes d’extrême droite, comme celui qui a eu lieu à Paris le 6 mai à l’appel du Comité du 9 mai.
« Un parfum de 1934 »
« Des milices dans la rue avec des discours belliqueux, cela rappelle 1934. On connaît la suite… », ajoute Fabienne Grébert. La manifestation a également été dénoncée sur Twitter par Jean-Luc Mélenchon. « C’est là que mène la complaisance de Darmanin à l’égard des bandes de violents d’extrême droite qui l’acclament. De ville en ville, ça se propage », dénonce l’ancien candidat de la France insoumise à l’élection présidentielle.
« Ça renvoie une image très nauséabonde et vraiment très dangereuse », ajoute Antoine Grange, conseiller municipal d’opposition à Annecy (groupe Les Annéciens). « Ça fait mal de voir des images comme celles-ci au cœur de la ville d’Annecy », ajoute l’élu qui a également exprimé son indignation sur Twitter. « Ils défilent masqués dans un lourd silence dans le pays des Allobroges, dont l’hymne célèbre pourtant cette terre comme une terre d’asile et de sûreté », écrit l’élu.