Bruno Le Maire précise la situation : les diverses administrations vont être contraintes de réaliser des économies de sept milliards d’euros dans le cadre du budget de 2024.
Vers la fin du mois dernier, la Première ministre, Élisabeth Borne, a donné pour directive à tous les membres de son gouvernement de rechercher des économies à hauteur de 5 %, mettant à contribution tous les ministères. Pour Bruno Le Maire, cela se traduit par 7 milliards d’euros qui seront en partie consacrés, d’après le ministre, au financement des mesures prises par l’État pour la transition écologique.
Comment le ministère de l’économie parvient à cette estimation
Ce montant exclut les charges de la dette, c’est-à-dire les dépenses de l’État pour rembourser les échéances d’emprunt public. Les contributions de Paris au budget européen, les salaires des agents de la fonction publique et certaines aides sociales telles que les APL (aides personnalisées au logement) ne sont également pas prises en compte. Au total, les économies devront être réalisées sur environ 140 milliards d’euros de dépenses considérées comme ajustables. Les différents ministres devront ainsi identifier les fameux 5 % d’économies sur ces 140 milliards d’euros de dépenses.
Les pistes d’économies envisagées
Les détails seront présentés à l’automne dans le cadre du projet de loi de finances 2024. D’ici là, les ordinateurs du ministère de l’économie fonctionneront à plein régime pour identifier toutes les économies potentielles. Bruno Le Maire a déjà annoncé un examen général des dépenses publiques.
Certaines idées circulent, comme la mise en place d’une participation restant à la charge des bénéficiaires des comptes personnels de formation, qui rencontrent un succès plus important que prévu et coûtent donc plus cher à l’État. Il serait possible de réaliser 30 % d’économies de ce côté-là, mais les négociations avec les partenaires sociaux pourraient s’avérer difficiles. Les crédits alloués à la politique du logement (à l’exception des aides essentielles) figurent également parmi les cibles envisagées, mais là encore, les discussions risquent d’être compliquées. Cette liste est loin d’être complète, et il s’agit en partie de tester la réaction des principaux acteurs. Ils pourront tous s’exprimer lors des assises des finances publiques, qui se tiendront à la fin du mois de juin.