La commission a réalisé un travail de six mois et a interrogé 71 individus afin de saisir les circonstances de l’attaque fatale perpétrée contre le militant indépendantiste corse, survenue en mars 2022.
La commission parlementaire d’enquête chargée d’investiguer sur l’attaque mortelle subie par l’indépendantiste corse Yvan Colonna à la prison d’Arles en mars 2022, a souligné un ensemble de « défaillances », d' »inactions » et d' »erreurs » commises par les autorités, dans son rapport publié mardi 30 mai.
Après avoir interrogé 71 personnes au cours des six mois de son enquête, la commission constate également une « absence de surveillance » dans la maison centrale d’Arles. De plus, elle mentionne une « agression extrêmement violente qui s’est inexplicablement prolongée ». La commission s’interroge notamment sur le système de vidéosurveillance qui, bien qu’important, était complètement inutilisable le jour de l’attaque.
Le rapport propose 29 recommandations, réparties en trois catégories : une « réforme urgente » du statut de « prisonnier particulièrement signalé » (DPS), un « renforcement de la détection et de la surveillance des prisonniers radicalisés dangereux » et une amélioration de la prise en charge de « ceux souffrant de troubles psychiatriques ».
Yvan Colonna, condamné à la réclusion à perpétuité pour l’assassinat du préfet Claude Erignac en 1998, a été brutalement agressé le 2 mars 2022 dans la salle de sport de la prison par Franck Elong Abé, un homme radicalisé de 36 ans, condamné dans une affaire de terrorisme. L’indépendantiste corse, âgé de 61 ans, est décédé trois semaines plus tard.