Après sa condamnation il y a deux jours, Nicolas Sarkozy a donné une interview au journal Le Figaro où il a affirmé son innocence. Dans l’éventualité où il serait définitivement condamné, il devrait alors porter un bracelet électronique. Mais quelle est la vie quotidienne avec un bracelet électronique ? C’est une question à laquelle nous allons tenter de répondre.
Les bracelets électroniques sont devenus courants aujourd’hui en France, en tant qu’alternative à la détention pour des peines inférieures ou égales à un an. Leur utilité est indéniable pour de nombreux cas, mais ils présentent également des inconvénients notables, avec des sanctions sévères pour tout non-respect.
Un bracelet électronique est fixé à la cheville, étanche et impossible à enlever. En cas de tentative d’arrachage, les autorités sont rapidement averties. Même les horaires doivent être rigoureusement respectés, comme l’a expliqué Michel Neyret, ancien commissaire condamné pour corruption, qui a passé huit mois sous surveillance avec l’utilisation de cet appareil.
Les magistrats en charge des libertés et de la détention fixent les modalités d’utilisation de ces bracelets électroniques. C’est un traitement qui doit être strictement appliqué, sans être considéré comme une faveur pour les contrevenants.
Les bracelets électroniques ont augmenté de 40% en France en quatre ans, atteignant environ 15 000 personnes aujourd’hui. Tout non-respect répété ou sans justification entraîne une incarcération immédiate, comme cela s’est produit avec Patrick Balkany à la fin de l’année dernière. Ainsi, même les condamnés à des peines relativement courtes doivent être très rigoureux dans leur utilisation pour éviter des sanctions supplémentaires.