L’assemblée de l’organisation d’extrême droite avait été proscrite vendredi par les autorités policières de la préfecture.
Le tribunal administratif a décidé de suspendre l’interdiction d’un colloque organisé par l’Action française, qui devait avoir lieu le samedi 13 mai à Paris. Sur les réseaux sociaux, ce groupe d’extrême droite a exprimé sa satisfaction quant à cette « victoire », en invitant les participants à se rendre à 14h30 pour assister à la réunion sur le thème de « La France en danger ». L’organisation avait fait appel à la justice administrative en déposant un référé-liberté, une procédure d’urgence permettant de contester une « atteinte grave et manifestement illégale » à une liberté fondamentale de la part d’un service de l’État.
La préfecture de police a confirmé à France Télévisions qu’elle prend acte de la décision du tribunal. Elle avait interdit, vendredi, six rassemblements prévus le week-end à Paris, dont ce colloque et quatre manifestations organisés par l’extrême droite. Cette interdiction faisait suite à une circulaire du ministre de l’Intérieur visant à proscrire plusieurs « manifestations et rassemblements de l’ultradroite ». Gérald Darmanin avait réagi à la polémique liée à la manifestation parisienne des militants d’ultradroite, qui avait eu lieu le 6 mai, avec les manifestants pour la plupart masqués et portant des croix celtiques.
Un référé-liberté déposé
Parmi les événements interdits, on compte un autre événement organisé par l’Action française : une manifestation en hommage à Jeanne d’Arc prévue dimanche matin au départ de la place de l’Opéra (9e arrondissement de Paris). L’organisation a également déposé un référé-liberté auprès du tribunal administratif de Paris pour contester cette interdiction.
Un rassemblement devant la statue de Jeanne d’Arc, organisé par le mouvement « Les nationalistes » d’Yvan Benedetti, une figure de l’extrême droite, qui devait se dérouler en parallèle de la manifestation de l’Action française, a également été interdit, ainsi qu’une marche organisée par l’association de militaires « Place d’armes ». Une sixième manifestation, rassemblant des « gilets jaunes », qui devait suivre le même parcours que celle des militaires de « Place d’armes », a également été interdite par le préfet de police.