« Nous serons présents pour exprimer notre appui à Yannick Morez, pour signifier que lorsque qu’un maire est ciblé, c’est la République qui se trouve en péril », a insisté Johanna Rolland tandis qu’une manifestation est prévue mercredi après-midi.
« Entre 300, 400 et 500 élus porteront leur écharpe tricolore pour témoigner de leur engagement envers la République », a déclaré mercredi 24 mai sur France Inter la mairesse socialiste de Nantes, Johanna Rolland, qui participera en fin de journée à une marche symbolique à Saint-Brevin (Loire-Atlantique) en soutien au maire Yannick Morez, démissionnaire suite à l’incendie criminel de son domicile lié à un projet de relocalisation d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada). « Nous serons présents pour affirmer notre soutien à Yannick Morez et pour dire que lorsque un maire est attaqué, c’est la République qui est en danger », a insisté la première adjointe de Nantes.
Yannick Morez a exprimé sa gratitude envers les élus qui le soutiennent tout en déplorant dans un communiqué publié mardi « la récupération politique, notamment de l’extrême gauche, de cette marche qui se voulait initialement transpartisane. Je regrette également la discrétion de la droite sur ce sujet », a-t-il ajouté. « Plusieurs milliers de personnes de toutes sensibilités politiques seront présentes », a précisé la première secrétaire déléguée du Parti socialiste, alors que la manifestation a été initiée par les partis de gauche.
« Une instrumentalisation du gouvernement »
« Aucun maire, aucun élu de la République, ne devrait avoir à choisir entre son mandat et la protection de sa famille », a-t-elle déclaré. « Cela témoigne de l’aggravation des violences à l’encontre des élus et, plus largement, d’un climat dans lequel l’extrême droite joue un rôle particulièrement malsain dans notre pays », a-t-elle observé, critiquant également « l’instrumentalisation du gouvernement » qui établit « un parallèle politique entre La France insoumise et l’extrême droite ».
Les actes de violence physique ou verbale à l’encontre des élus ont connu une hausse de 32% en 2022, selon le ministère de l’Intérieur.