La préfecture avait donné l’autorisation d’utiliser des drones pour surveiller les manifestants qui protestaient contre un projet d’autoroute, ce qui avait suscité des débats et des désaccords. Néanmoins, cette décision a fini par être suspendue par le tribunal administratif de Rouen, ce qui a créé une grande confusion quant à la légitimité de l’utilisation des drones dans ce contexte. Les gens se sont demandés si cela était une violation de leur vie privée et s’ils avaient le droit d’être surveillés de cette façon, même lors d’une manifestation pacifique. Cette décision du tribunal a également suscité des discussions sur les limites du pouvoir de l’État en matière de surveillance, et plus généralement sur les questions de sécurité et de respect des libertés individuelles. Finalement, ce débat a mis en évidence les différences d’opinion et de perception qui existent autour de ces questions cruciales, qui touchent à la fois la sécurité, les droits de l’homme et la démocratie.
Le tribunal administratif de la ville normande de l’Eure a suspendu l’arrêté pris par la préfecture autorisant l’utilisation de drones par les forces de l’ordre pour sécuriser un rassemblement contre un projet de contournement autoroutier Est de Rouen, à Léry. Initialement, la préfecture avait autorisé l’usage de deux caméras aéroportées pour surveiller le festival « Des bâtons dans les routes », organisé par les collectifs « Non à l’A133-134 » et « Les soulèvements de la Terre ». Cependant, un référé-liberté a été déposé par l’Association de défense des libertés constitutionnelles, le syndicat des avocats de France et le Syndicat de la magistrature. La décision du tribunal a suspendu l’arrêté préfectoral en raison de l’absence d’éléments circonstanciés sur de possibles troubles graves à l’ordre public du fait d’actions ciblées de certains des festivaliers ou d’individus isolés qui rejoindraient le rassemblement. Il a également souligné que le festival se présente comme un festival familial, festif, naturaliste, instructif et déterminé. La préfecture de l’Eure a réagi en prenant acte de cette décision et en précisant que les services de l’État seront pleinement mobilisés tout au long du week-end pour garantir la sécurité de tous et apporter une réponse adaptée à tout débordement. Selon les informations, entre 1 000 et 1 500 personnes sont attendues sur place tout le week-end, dont une centaine d’éléments radicaux, selon une estimation des renseignements territoriaux. Le projet de contournement Est de Rouen comporte 41,5 kilomètres de voie entre l’A13 au Sud et l’A28 au Nord.