De façon similaire aux pratiques en vigueur dans les établissements de santé, le fonctionnement de l’institution judiciaire sera soumis à l’avis des personnes ayant recours à ses services. Ce nouvel élan participatif vise à renforcer la transparence et l’efficacité de l’appareil judiciaire, en donnant une voix aux justiciables et en permettant leur implication dans les processus décisionnels. Ce mécanisme de participation citoyenne sera mis en place dans le but de satisfaire les besoins et attentes des usagers de l’institution, tout en garantissant une meilleure qualité des services rendus et une approche plus humaine et empathique des affaires traitées.
Chaque jour, environ 2 500 personnes se rendent au palais de justice de Lyon. La semaine prochaine, ces personnes recevront un questionnaire portant sur l’adaptabilité des lieux, le respect des horaires des audiences, la clarté du langage utilisé, la qualité de l’accompagnement par les avocats, et la sensation d’avoir été écouté. Le président du tribunal, Michaël Janas, souligne l’importance de ces questions pour garantir une justice de qualité. En parallèle, un comité d’usagers est créé pour donner la parole aux justiciables et les responsables de la juridiction ont visité un hôpital pour s’inspirer de ce qui existe en matière de santé. Dix citoyens, certains envoyés par des associations d’aide aux victimes, sont membres de ce comité, ainsi que la représentante du Défenseur des droits en région Auvergne Rhône-Alpes, Charlotte Deluce, qui est souvent saisie de réclamations sur la justice.
Le procureur de la République, Nicolas Jacquet, explique que l’institution devra apporter des réponses concrètes à ces questionnements par l’organisation et le fonctionnement, et peut-être aussi par l’ajout de moyens financiers. Il salue toutefois le fait que l’ensemble des magistrats, fonctionnaires et avocats acceptent d’être évalués par les justiciables. Les questionnaires et les retours du comité d’usagers seront analysés afin d’élaborer un plan d’action début 2024.