Le mercredi 14 juin, l’ex-ministre déléguée responsable de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, a été entendue par le Sénat. Elle a été interrogée à propos de son rôle dans l’affaire du « fonds Marianne ». Bien que la ministre admette des problèmes, elle rejette toute irrégularité.
Le mercredi 14 juin, après des perquisitions chez plusieurs personnes impliquées dans l’affaire, Marlène Schiappa a été entendue pendant trois heures par les sénateurs au sujet de la gestion controversée du « fonds Marianne ». Ce fonds, créé en avril 2021, avait pour objectif de lutter contre le séparatisme en ligne suite à l’assassinat du professeur Samuel Paty. L’ancienne ministre déléguée à la Citoyenneté a déclaré : « Je ne me défausse pas, je ne me dérobe pas […] et j’entends endosser ma responsabilité. » Dès le début, Marlène Schiappa nie toute irrégularité, mais admet que certaines choses auraient pu être mieux gérées.
Les attributions remises en question
L’affaire porte sur les conditions d’attribution de plus de 2 millions d’euros à des associations lauréates. L’une d’entre elles, qui a reçu 355 000 euros, est actuellement au centre d’une tempête judiciaire. Devant les sénateurs, Marlène Schiappa a affirmé qu’elle n’avait pas pris part au processus de sélection. Selon elle, ce sont les membres de son cabinet et les gestionnaires du « fonds Marianne » qui ont choisi les lauréats. Malgré l’exaspération du président de la Commission des finances, la ministre maintient sa version. L’audition a été commentée à la mi-journée par Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement.