Le Ministère de l’Économie organise ce lundi une rencontre autour des questions relatives aux finances publiques. Le but est de déterminer les réductions envisageables dans les budgets.
Depuis plusieurs mois, le ministère de l’Économie et des Finances analyse attentivement les dépenses dans divers domaines tels que l’État, les collectivités locales et le secteur social, qui représente la moitié des dépenses totales du pays. L’objectif est de trouver des moyens de faire des économies et de réduire les dépenses inutiles.
Parmi les options envisagées, il pourrait y avoir un durcissement dans le secteur immobilier avec l’abandon de certaines niches fiscales considérées comme inefficaces et coûteuses, telles que le dispositif Pinel pour l’investissement locatif. Il est également prévu de revoir les indemnités journalières versées par l’Assurance maladie et de diminuer le soutien du gouvernement aux énergies fossiles (les industries brunes) pour favoriser davantage les industries vertes et la transition écologique.
Des efforts demandés à tous les secteurs
Le gouvernement a également demandé à chaque ministère de réduire ses dépenses de 5%. Si chacun s’y conforme, cela permettrait d’économiser environ 7 milliards d’euros. L’objectif du gouvernement est de ramener le déficit en dessous de 3% d’ici 2027, alors qu’il est actuellement à 4,7 %. Après avoir consacré des milliards d’euros pour aider les ménages et les entreprises à surmonter la crise du Covid, il est crucial de rétablir une trajectoire financière stable. Il est nécessaire de réduire la dette, d’autant plus que les taux d’intérêt augmentent et la charge de la dette (les intérêts à payer) devient de plus en plus lourde. Les Assises des finances publiques sont également l’occasion de montrer notre sérieux budgétaire à nos partenaires européens et aux investisseurs, notamment après la dégradation de la note de la France par l’agence Moody en avril.
Cependant, mettre en place ces changements n’est pas facile sur le plan politique, surtout après un long conflit concernant la réforme des retraites et dans un contexte d’inflation élevée. Par ailleurs, les services publics tels que les hôpitaux et les écoles sont déjà sous-financés. La ministre Élisabeth Borne participera aux Assises des finances publiques, mais de nombreux élus et associations opposés à la réduction de leur budget ont déjà annoncé leur intention de boycotter l’événement.