Suite à la confirmation par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, de l’abandon définitif du principe « quoi qu’il en coûte », le parti Les Républicains (LR) propose la réalisation d’un « vaste examen des dépenses publiques » pour déterminer comment « l’argent des citoyens est utilisé ».
« Plus c’est gros, plus ça passe », a déclaré Guilhem Carayon, vice-président et porte-parole des Républicains, le dimanche 4 juin sur 42mag.fr. Cette réaction fait suite aux propos de Bruno Le Maire dans le Journal du Dimanche, qui a annoncé « la fin du quoi qu’il en coûte ». Le ministre de l’Économie a expliqué que l’inflation reculait et qu’il était donc logique de supprimer les dispositifs exceptionnels mis en place pour protéger les Français. Il a également réfuté l’idée d’austérité budgétaire, la qualifiant d' »erreur économique ».
Selon Guilhem Carayon, il est indécent que Bruno Le Maire se félicite en faisant croire aux Français que la situation économique est maîtrisée, alors que les résultats de sa politique économique sont très mauvais. Le porte-parole des Républicains soulève « trois critères » pour appuyer son argumentation : la dette publique française, qui s’élève à 40 milliards d’euros par an (soit l’équivalent du budget de l’Éducation nationale) ; le niveau des dépenses publiques, qui a « explosé » pour atteindre 58% des dépenses publiques par rapport au PIB ; et le « niveau de fiscalité qui pèse sur les Français et atteint des sommets ». Carayon déplore également que les prélèvements obligatoires soient les plus élevés d’Europe, alors que tous les services publics (hôpital public, justice, Éducation nationale) semblent se dégrader en qualité.
Pour le vice-président des Républicains, un « grand audit des dépenses publiques » est nécessaire afin de « voir où passe l’argent des gens ». Carayon estime qu’il s’agit d’un véritable enjeu d’intérêt général qui préoccupe tous les Français, dont le pouvoir d’achat n’augmente pas et les charges qui pèsent sur eux augmentent en même temps. Il estime qu’il faut « baisser de manière assez massive la fiscalité qui pèse sur les Français et les entreprises », ajoutant que « c’est la seule manière de relancer un cercle vertueux pour l’économie. »