Rupert Stadler est le premier cadre de l’entreprise Volkswagen à faire l’objet d’une peine pénale en raison du scandale impliquant des moteurs diesel falsifiés.
L’ex-PDG d’Audi, Rupert Stadler, a été jugé coupable par une cour allemande et a reçu une peine de 21 mois de prison avec sursis dans l’affaire du « Dieselgate » le mardi 27 juin. De plus, il a dû payer une amende de 1,1 million d’euros. Il est le premier responsable du groupe Volkswagen à être condamné à une sanction pénale dans le scandale des moteurs diesel truqués.
Rupert Stadler, qui a été à la tête d’Audi de 2007 à 2018, était accusé d’être au courant de l’utilisation de logiciels illégaux sur les véhicules afin de les rendre moins polluants en apparence, sans intervenir pour mettre fin à cette pratique. Depuis le début de l’enquête et tout au long des audiences, qui ont commencé en septembre 2020 à Munich, il contestait les accusations portées contre lui. Cependant, en mai dernier, sur proposition du tribunal, il a finalement accepté de reconnaître sa culpabilité pour bénéficier d’une peine moins sévère que les dix ans de prison encourus.
Le « Dieselgate », qui implique 11 millions de véhicules de Volkswagen et de ses filiales, a provoqué un scandale mondial et a gravement terni la réputation de l’industrie automobile allemande. Les deux coaccusés de Rupert Stadler, son ancien bras droit et un ancien directeur chez Audi et Porsche, ont avoué avoir manipulé des moteurs de véhicules pour que les valeurs légales d’émissions de gaz soient respectées lors de tests sur un banc d’essai, mais pas sur la route. Le premier a été condamné mardi à 21 mois de prison avec sursis, accompagnés d’une amende de 50 000 euros, tandis que le second a été condamné à deux ans de prison avec sursis, assortis d’une amende de 400 000 euros.