Le représentant de la France Insoumise de Seine-Saint-Denis considère qu’Emmanuel Macron a fait preuve de « dédain envers les personnes sans emploi » lorsqu’il a répondu à une femme dont le fils est à la recherche d’un travail en disant « je fais une promenade au Vieux-Port avec vous ce soir, je suis convaincu que l’on trouvera dix propositions d’emploi ».
« Il porte un jugement dur envers les personnes sans emploi lorsqu’il tient ce genre de propos », a déclaré l’élu le lundi 26 juin sur 42mag.fr, suite à une déclaration d’Emmanuel Macron à la mère d’une personne en recherche d’emploi, affirmant qu’il existait « 10 offres » potentielles pour son fils et l’incitant à « faire un tour du Vieux-Port ». Cette déclaration a eu lieu lors d’une visite de trois jours du président de la République à Marseille.
« Auparavant, on disait ‘le roi te touche, Dieu te guérit’, c’était le toucher des écrouelles, on attribuait au roi le pouvoir de soigner les gens », a poursuivi Eric Coquerel. Avec ce président, « c’est : Macron te touche et le marché te trouve un emploi, je ne comprends pas pourquoi il fait ça. Emmanuel Macron nous avait déjà fait le coup en disant que les chômeurs n’avaient qu’à traverser la rue pour trouver un emploi », a rappelé le président de la commission des finances à l’Assemblée nationale.
Le chômage, « pas la faute des chômeurs »
« Ce n’est pas vrai que les gens qui touchent le RSA ne font pas d’efforts pour chercher du travail », a souligné le député LFI. « C’est une vision très conservatrice et libérale de la question de l’emploi dans ce pays aujourd’hui. Ce n’est pas comme ça qu’on résout les problèmes », a-t-il critiqué. « C’est une philosophie que je ne partage pas et que je trouve méprisante ».
« Pourquoi quelqu’un avec une certaine qualification devrait être obligé de prendre un emploi moins bien payé ? », s’est-il interrogé. « On ne peut pas obliger les gens à accepter des emplois moins valorisants, plus éprouvants sous prétexte qu’ils existent quelque part, ce n’est pas acceptable », juge le député LFI de Seine-Saint-Denis.
Selon Eric Coquerel, « il faut plutôt parler de répartition du temps de travail, de la richesse, et faire en sorte que les qualifications des individus correspondent aux emplois qu’ils peuvent occuper. Ce n’est pas de la faute des chômeurs s’ils se retrouvent au chômage ».