Douze mois après les précédentes élections présidentielles et quatres ans avant les suivantes, le parti politique Les Républicains organise ce samedi à Paris une réunion appelée « États généraux » dans le but de redynamiser la droite en France.
« Notre but est de préparer l’ère post-Macron », affirme Geoffroy Didier, eurodéputé et secrétaire général adjoint des Républicains sur France Inter, alors que son parti s’apprête à lancer les « États généraux de la droite » le samedi 17 juin. À travers cette grande réunion, qui se tiendra au Cirque d’hiver à Paris, le parti LR souhaite se « doter d’une doctrine, d’une orientation et même d’un projet de société », explique-t-il. Il souligne que son parti cherche surtout à « initier une vaste réflexion sur l’avenir de la droite », en ayant en vue l’élection présidentielle de 2027.
L’objectif est donc de dresser un bilan de la droite en France suite à la dernière présidentielle, lors de laquelle la candidate LR Valérie Pécresse a recueilli moins de 5% des voix au premier tour. « Nous partons de loin et cela fait trop longtemps que nous ne remportons pas d’élection », déplore l’eurodéputé. Geoffroy Didier mentionne également le départ de nombreux membres LR ces dernières années.
« Certains se sont abstenus parce qu’ils ne croient plus en la politique ; beaucoup se sont tournés vers Emmanuel Macron en pensant qu’il était une solution ; d’autres se sont tournés vers Éric Zemmour », explique Geoffroy Didier sur France Inter.
Ces divergences doivent être exprimées lors de ces états généraux. « Nous devons nous adresser à tous ces Français de droite qui se sont éloignés de nous, qui ont perdu confiance en nous et que nous avons déçus », déclare-t-il. Geoffroy Didier reconnaît que son parti a souffert de « lacunes et de faiblesses » ces dernières années, et plus récemment « lors du débat sur la réforme des retraites où nous n’avons pas été clairs aux yeux des Français », ajoute-t-il. Le secrétaire général adjoint des Républicains rappelle que « l’écrasante majorité des parlementaires, des élus et des membres du bureau politique étaient favorables » à cette réforme.
« Il y aura toujours un micro pour entendre » les divergences
Le secrétaire général adjoint des Républicains assure que ces états généraux se dérouleront « dans un état d’esprit de lucidité et d’humilité ». À cet égard, il invite « chacun à laisser son ego au vestiaire, pendant quelques mois, pour se consacrer à une réflexion collective, constructive et prospective ». Geoffroy Didier est catégorique : si une ligne commune doit être établie à l’issue de ces états généraux, « avec probablement un vote des adhérents Les Républicains à la fin, en janvier 2024 », « cela ne signifie pas qu’il n’y aura pas de divergences » au sein du parti. « Il y aura toujours un micro pour les écouter », promet-il.
« Il faut que les différentes orientations apprennent à travailler ensemble et à respecter les choix qui seront faits, quitte à ce que ceux qui ne sont pas d’accord avec ces choix-là parlent en leur nom individuel plutôt qu’au nom du parti », précise le député européen LR. Des travaux thématiques seront lancés après les états généraux. « Nous allons dialoguer avec des intellectuels et des syndicalistes, confronter nos points de vue avec des personnes qui ne partagent pas notre opinion », assure Geoffroy Didier.