Alors que la participation diminue, les manifestants et les patrons syndicaux semblent être en désaccord sur la manière de s’opposer aux réformes des retraites du gouvernement
La France a connu mardi 6 juin son 14e jour de grève contre la réforme des retraites du gouvernement, mais certains décomptes suggèrent que le soutien diminue, malgré les appels des patrons syndicaux à continuer. Est-ce la fin?
Le syndicat CGT a déclaré que 900 000 personnes se sont déplacées hier dans tout le pays, dont 300 000 à Paris; pourtant, le décompte du ministère de l’Intérieur (qui est toujours inférieur) a estimé qu’il y avait 31 000 manifestants dans la capitale et 281 000 dans tout le pays.
Cela se compare aux estimations de la CGT de 2,3 millions de manifestants le 1er mai (782 000 selon les chiffres de la police et du gouvernement).
Manif « clairsemée » à Paris selon BFM.
Selon les images, ça va…
@LibreQg #Manif6Juin pic.twitter.com/R5CMGliiap— Marcel (@realmarcel1) 6 juin 2023
Est-ce la fin?
Le chef de la CFDT, Laurent Berger, est l’une des personnalités les plus en vue à avoir laissé entendre que les manifestations étaient terminées.
Il dit 42mag.fr que « le match se termine » et que « ce sera la dernière manifestation contre les réformes des retraites, dans ce format ».
Il semble convaincu que le mouvement ne se poursuivra pas de la même manière (grèves et marches), déclarant : « Ce mouvement [today] n’entrera pas dans l’histoire.
« Nous continuerons à contester la réforme mais elle prendra une autre forme. Il y a toujours de la colère et du ressentiment.
Il a ajouté que les marches ne sont pas le seul moyen de protester et que d’autres moyens de protestation sont susceptibles d’être utilisés maintenant. Il a également annoncé qu’il quitterait la CFDT en déclarant : « En tant que secrétaire général, oui, c’est ma dernière marche. »
Alors, les manifestations vont-elles continuer ?
Certains patrons et dirigeants syndicaux disent qu’ils ne sont pas prêts à abandonner leur mouvement et que l’action va se poursuivre.
Le chef du parti d’extrême gauche La France Insoumise, Jean-Luc Mélénchon, a promis que « le combat continuera », tandis que la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a déclaré : « Rien ne sera plus pareil s’ils décident de maintenir cette réforme. ”
Mme Binet a souri avec regret aux questions des journalistes quant à savoir si la manifestation serait la dernière, en disant : « À chaque manifestation, vous me posez la même question. Il est encore probable qu’il y aura d’autres manifestations.
Elle n’a cependant pas précisé que les futures grèves porteraient sur les retraites, ajoutant qu’elle souhaitait « parler d’autres sujets » comme les inégalités entre les hommes et les femmes, les conditions de travail et la fraude fiscale.
Un manifestant, qui a participé à tous les mouvements à Paris jusqu’à présent, a déclaré à 42mag.fr : « Des gens vont mourir en travaillant. C’est inacceptable. D’une manière ou d’une autre, ce combat continuera.
Quelle est la prochaine?
C’est encore relativement flou. M. Mélénchon a admis qu’il n’était pas sûr « sous quelle forme » le mouvement persisterait (bien qu’il ait dit qu’il continuerait certainement).
Un manifestant de FO a déclaré qu’il ne se désistait pas, mais qu’il attendait la décision prochaine de l’assemblée intersyndicale du 8 juin (demain, sur la question de l’âge minimum de départ à la retraite), avant de décider de l’avenir du mouvement. ressemblera.
Les syndicats impliqués dans les manifestations doivent organiser une conférence pour discuter de l’avenir le 13 juin.
Mme Binet à la CGT a critiqué la méthode du gouvernement d’inviter au dialogue jusqu’à présent. Elle dit au Parisien que la méthode du Premier ministre consistant à recevoir séparément les patrons syndicaux était « une stratégie classique de division ».
M. Berger a déclaré qu’il pensait que la prochaine étape du mouvement serait une plus grande implication et une réponse du gouvernement.
Il a déclaré : « Il serait inacceptable que cette proposition de loi ne soit pas examinée par le parlement.
Jusqu’à présent, le gouvernement a refusé de réexaminer le texte, qui a été adopté de manière controversée par l’article 49.3 en mars.