Vendredi 23 juin, la justice française a pris la décision d’annuler l’approbation donnée à Anticor. Cette approbation était essentielle pour permettre à l’association de lutte contre la corruption de pouvoir engager des actions en justice. Suite à cette décision, deux recours ont été engagés par Anticor afin de contester cette annulation. En parallèle, l’association a d’ores et déjà déposé une nouvelle demande d’agrément auprès des autorités compétentes.
Deux militants d’Anticor ont engagé des poursuites judiciaires contre l’association anti-corruption. Selon eux, Anticor aurait obtenu de manière irrégulière le renouvellement de son agrément en 2021. Le tribunal administratif leur a donné raison en annulant cet agrément le vendredi 23 juin. Cette annulation rétroactive a de graves conséquences pour l’association, car sans agrément, elle ne peut plus engager de poursuites judiciaires.
Anticor dénonce cette situation qui constitue un coup dur pour sa capacité à lutter efficacement contre la corruption. En effet, grâce à Anticor, une centaine de procédures politico-financières sont actuellement en cours devant la justice. Cette annulation risque d’avoir des conséquences négatives sur ces dossiers. Les dernières plaintes déposées pourraient être invalidées et ne pas aboutir.
Il est important de noter que seules deux autres ONG, Sherpa et Transparency International, sont autorisées à porter plainte en matière de corruption. Anticor est donc une organisation clé dans la lutte contre la corruption en France. Face à cette annulation, Anticor a initié deux recours et a déjà déposé une nouvelle demande d’agrément.
Il est primordial de préserver l’indépendance et l’efficacité des associations anti-corruption. La lutte contre la corruption est un enjeu majeur pour la démocratie et la transparence. Il est donc essentiel que les acteurs de la société civile puissent agir de manière efficace dans ce domaine.