C’est l’une des principales conclusions d’une récente enquête auprès de 7 000 Britanniques à l’étranger et intervient alors que le Royaume-Uni prévoit d’ouvrir l’inscription des électeurs pour ceux qui vivent à l’extérieur du pays.
De nombreux Britanniques en France et ailleurs à l’étranger pourraient avoir du mal à revendiquer leur droit de vote au Royaume-Uni lorsque le droit de s’inscrire sera ouvert l’année prochaine, selon une enquête.
Le problème fait partie des problèmes mis en évidence dans le sondage par les militants britanniques en Europe (BiE), qui ont reçu un financement d’une organisation caritative britannique pour travailler sur la question du vote cette année.
Cela survient alors que le Royaume-Uni s’apprête à rouvrir l’inscription des électeurs aux élections législatives pour les Britanniques adultes à l’étranger qui ont perdu leur droit de vote en vertu des règles précédentes qui interdisaient aux gens de voter s’ils avaient vécu à l’extérieur du pays pendant plus de 15 ans.
Cela a été mis fin par la loi électorale de 2022, mais une législation secondaire visant à mettre en place des procédures de réinscription est toujours en cours de préparation. Le gouvernement vise à autoriser la réinscription à partir de janvier 2024, à temps pour les prochaines élections générales.
En vertu des nouvelles règles, les adultes britanniques pourront s’inscrire s’ils peuvent prouver qu’ils étaient auparavant inscrits sur une liste électorale ou s’ils peuvent prouver qu’ils vivaient auparavant dans une circonscription britannique à un moment donné. Le Royaume-Uni a jusqu’à présent choisi de ne pas autoriser simplement tous les titulaires d’un passeport britannique à postuler.
Étant donné que les listes électorales (qui incluent les personnes qui ont mis à jour leur inscription depuis l’étranger alors qu’elles étaient éligibles) ne sont généralement conservées par les conseils que pendant 15 ans, il n’y aura plus de registres facilement accessibles de l’inscription de certains expatriés à long terme.
Dans ce cas, et pour ceux qui ne se sont jamais inscrits, d’autres justificatifs seront acceptés, c’est prévu.
Le Royaume-Uni a déjà suggéré (vois iciannexe A), une liste de documents comprenant des factures de services publics, des relevés bancaires, etc. Cependant, 19 % des 7 100 répondants à l’enquête ont déclaré qu’ils ne pouvaient pas produire l’un des éléments de la liste.
Une autre ventilation a montré des variations selon l’âge et le moment où les gens sont partis. Par exemple, jusqu’à 60 % des personnes âgées de 35 à 44 ans qui sont parties en 1991-2000 n’avaient aucun des documents, ce qui reflète le fait que ceux qui sont partis à l’adolescence ou chez les jeunes adultes sont particulièrement susceptibles d’avoir des difficultés avec cela.
La BiE exhorte donc le gouvernement à élargir sa liste pour qu’elle soit la plus large possible.
Une autre option proposée par le gouvernement consiste à trouver un « attestateur » qui est un électeur britannique qui n’est pas un parent proche et peut se porter garant de la résidence précédente d’une personne, mais 30 % des répondants ont déclaré qu’ils trouveraient cela difficile ou impossible.
Parmi les autres conclusions de l’enquête, mentionnons :
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Près de 60% ne sont actuellement pas en mesure de voter après avoir été hors du Royaume-Uni pendant au moins 15 ans
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84 % étaient « très susceptibles » de voter aux prochaines élections s’ils peuvent le faire et 10 % « tout à fait probables »
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La moitié ont déjà voté par correspondance, mais seuls 64 % d’entre eux ont trouvé cette expérience fluide. Malgré cela, 75% pensent utiliser cette méthode la prochaine fois.
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Moins de 30 % ont utilisé l’option de vote par procuration
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90 % soutiennent une option de vote électronique si la sécurité et la confidentialité sont assurées
L’enquête complète est à retrouver sur ce lien.