Chaque année, le secteur du documentaire international se réunit à La Rochelle pour célébrer son événement majeur. Cette fois-ci, 41 projets provenant de 23 nations différentes sont présentés. De plus, lors de cette édition du Sunny Side of the Doc, les approches novatrices en matière de narration occupent une place centrale et sont spécialement mises en avant.
Du 18 au 22 juin, plus de 2 000 personnes se sont réunies au marché du documentaire international de La Rochelle. Pour le réalisateur local Didier Roten, il était impératif de participer au Sunny Side of the Doc.
Le producteur indépendant a présenté son dernier film, Le cahier, un projet très personnel qui combine animation et réalité, et qui est inspiré du journal intime de sa mère, une enfant cachée pendant la Seconde Guerre mondiale. « Grâce à la vitalité de la création et à l’originalité de l’écriture, on parvient à capter de nouveaux publics et, dans le cas de ce film, on vise un public jeune qui ne connaît pas vraiment cette histoire, à travers la créativité des dessins », explique-t-il. Ce marché offre aux documentaristes l’occasion de trouver de l’inspiration et de présenter leurs dernières réalisations.
Imaginer le documentaire de demain
Alors que la télévision connaît un déclin, le documentaire explore le monde du jeu vidéo. C’est notamment le cas du travail de Martine Asselin, qui présente une série de courts métrages interactifs. Ses films sont visionnés avec un casque de réalité virtuelle et des manettes. Une expérience à la fois hybride et immersive qui permet de ressentir les émotions d’un jeune garçon vivant dans sa bulle parce qu’il est autiste. « La personne se plonge dans la perception du monde du personnage qui s’appelle Lou, elle est appelée à refaire elle-même ses comportements, ça apporte une autre sensibilité », explique la réalisatrice canadienne de Pieds en haut : Lou.
Car la conquête de nouveaux publics passe par des formats novateurs. La société de production Les films invisibles, présente à La Rochelle, est en discussion avec la chaîne Arte pour un documentaire intégré à un jeu vidéo. « Toutes ces nouvelles narrations permettent de nouveaux développements et d’attirer de nouveaux publics au service des histoires documentaires », souligne Maïté Labat, responsable de l’innovation de Sunny Side Of the Doc.
Sunny Side of the Doc s’est déroulé jusqu’au 22 juin à La Rochelle.