L’élu européen écologiste invite tout d’abord à un changement de juridiction pour l’affaire, afin que celle-ci soit conduite avec la plus grande transparence.
Un appel à l’action face aux violences urbaines
Yannick Jadot, élu européen du parti Europe Écologie-Les Verts (EELV), a invité le président français Emmanuel Macron à prendre des mesures concrètes et non seulement à commenter la situation, suite aux récentes violences urbaines survenues après le décès de Nahel à Nanterre, mardi matin. Emmanuel Macron, pour sa part, a convoqué une réunion d’urgence jeudi matin pour discuter de la situation.
Jadot souligne la demande de la famille de la victime de transférer l’affaire loin du parquet de Nanterre. Ce dernier, selon lui, a trop rapidement repris les arguments de la police. Il a également proposé que l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) ne soit plus sous l’autorité du ministère de l’Intérieur. Il soutient qu’elle devrait gagner en autonomie et être placée sous l’égide du Défenseur des droits, afin de garantir une enquête totalement impartiale et transparente.
« Un homicide suite à un refus d’obtempérer »
Accusant les autorités de soutenir systématiquement la version policière des faits, même lorsqu’elle semble invraisemblable, Jadot souligne l’importance de cette question. Il juge la situation actuelle gravement dramatique et appelle à la sérénité.
Quant à savoir si les violences actuelles peuvent être comparées aux émeutes de 2005, qui ont éclaté après les morts de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois, Jadot est prudent : « Il n’est pas nécessaire de faire un parallèle avec 2005 », déclare-t-il. « Cependant, ce que l’on peut dire c’est qu’il existe une colère née d’un profond sentiment d’injustice suite à ce qui semble être un homicide d’un jeune homme parce qu’il n’a pas obéi à un ordre et qu’il n’avait pas son permis de conduire ».