Mais les syndicats insistent sur le fait qu’ils « ne tournent pas la page » des réformes, bien qu’ils n’aient annoncé aucune nouvelle date de manifestation ou de grève
Les syndicats français ont admis que leurs efforts pour inverser les réformes controversées des retraites du gouvernement avaient échoué.
Huit grands syndicats de travailleurs et cinq syndicats de jeunes se sont réunis jeudi 15 juin.
Dans une déclaration par la suite, ils ont admis qu’ils n’avaient « pas réussi à amener le gouvernement à faire volte-face » sur les réformes, qui incluent le relèvement de l’âge minimum de la retraite de 62 à 64 ans.
Les syndicats ont également déclaré qu’ils n’avaient plus prévu de manifestations ou de grèves contre les réformes. Les grèves ont commencé à la mi-janvier et se sont poursuivies jusqu’au début juin.
Lors de la dernière grève, le secrétaire général de la CFDT (Confédération française démocratique du travail) syndicat, Laurent Berger, a déclaré que « le match touchait à sa fin » et a déclaré qu’il ne nourrissait pas beaucoup d’espoir d’une évolution des réformes.
Il n’y a pas eu d’autre jour de grève depuis, et aucune date future n’a été annoncée.
La fin de la première mi-temps seulement ?
Malgré la musique d’ambiance, les patrons syndicaux insistent sur le fait que le combat n’est pas terminé et qu’ils « ne tournaient pas la page » sur la question.
« Nous ne tournons pas la page »
Communiqué de l’intersyndicale – toujours unie – contre la #ReformeDesRetraites pic.twitter.com/3PZrHdbelk
— La CGT (@lacgtcommunique) 15 juin 2023
Thomas Vacheron, secrétaire à la CGT (Confédération générale du travail), semblant faire référence à l’analogie sportive de M. Berger, a déclaré: « C’est la fin de la première mi-temps, mais ce n’est pas la fin du match. »
Le secrétaire national de la CFDT, Yvan Ricordeau, a déclaré que les syndicats allaient « continuer à expliquer tous les effets négatifs qui sont venus de cette réforme » tandis que FO (Force ouvrière) la secrétaire Patricia Drevon a déclaré que « ses avocats travaillaient sur » des moyens d’attaquer le décret.
La CGT a déclaré qu’elle « se mobiliserait dans les mois à venir pour assurer le progrès social et faire face aux politiques socialement arriérées au niveau national ». Pourtant, aucune date n’a été annoncée.
Passons à d’autres problèmes
Le groupe intersyndical a déclaré qu’il se concentrait désormais sur d’autres problèmes :
- Salaires et pensions
- Les conditions de travail
- Santé au travail
- DEMOCRATIE SOCIALE
- Égalité des sexes
- L’environnement
- Les conditions d’octroi des aides publiques aux entreprises
« Nous pensons être capables de trouver des revendications communes au sein de ces thématiques », a déclaré Cyril Chabanier, président de la CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens).
Le groupe vise également à « peser de tout son poids » dans les négociations à venir sur :
- Les règles d’indemnisation du chômage
- Le régime de retraite complémentaire du secteur privé
Les 13 associations envisagent également de participer à une manifestation européenne à Bruxelles à l’automne, sur le thème de l’austérité, a précisé M. Chabanier.
Plusieurs dirigeants syndicaux ont également déclaré qu’ils auraient pour objectif de continuer à travailler en tant que bloc unifié.
« Quand les patrons syndicaux ne peuvent plus se serrer la main, c’est là que les patrons d’entreprise commencent à se frotter les mains », a déclaré Bernard Thibault, ex-secrétaire général de la CGT.