La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a récemment pris la décision de porter plainte en se constituant partie civile. Cette action de justice n’est en aucun cas en son propre nom, mais bien au nom de l’Assemblée nationale qu’elle représente. Cette décision témoigne de l’importance que la présidente accorde à la préservation des intérêts de l’Assemblée nationale et à sa propre responsabilité en tant que représentante de cette institution parlementaire. À travers cette démarche, Yaël Braun-Pivet souhaite également envoyer un message fort quant à la gravité de l’affaire en question et de la nécessité de prendre des mesures concrètes pour lutter contre ces types de comportements. Cet acte courageux témoigne de la volonté de la présidente de défendre l’honneur et l’intégrité de l’Assemblée nationale, une tâche qu’elle prend très au sérieux.
Les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat ont décidé de s’adresser à la justice mercredi 7 juin, suite à la réception par les parlementaires de courriers électroniques à caractère antisémite, raciste et homophobe. Les députés ont été visés massivement, tous les groupes ont été touchés. Selon la présidence de l’Assemblée, il s’agit manifestement d’une opération effectuée via un logiciel.
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a alors écrit une lettre où elle explique qu’un grand nombre de parlementaires ont été destinataires d’un mail à caractère antisémite, et que cet acte ne doit pas rester sans réaction. Elle a donc décidé de porter plainte avec constitution de partie civile, au nom de l’institution. De son côté, concernant le Sénat, son président, Gérard Larcher, a également saisi la procureure de Paris au titre de l’article 40 du code de procédure pénale. En effet, plusieurs sénateurs ont reçu des courriels antisémites et d’incitation à la haine raciale, comportant de nombreux symboles nazis.
De plus, plus de 80 parlementaires de la majorité présidentielle ont déposé une plainte collective auprès du pôle national de lutte contre la haine en ligne du tribunal judiciaire de Paris. En effet, ces députés ont reçu deux courriels sur leurs adresses mail de l’Assemblée nationale, accompagnés de tracts antisémites, racistes et homophobes. Ces courriels ont pour objectif de rétablir la domination de la race blanche en Europe. Ils contenaient également un lien renvoyant vers un site internet encourageant des actions de violences ultimes à caractère raciste, antisémite et homophobe. Ce site comportait plusieurs références explicites au régime nazi et au négationnisme de la Shoah, ainsi qu’un retour au national-socialisme.
Les députés ont été choqués par les messages de haine que ces courriels véhiculent, par leurs appels à la violence, ainsi que par l’utilisation des références à la barbarie nazie. Cependant, il semble difficile de remonter directement à l’expéditeur, étant donné que ces courriels sont envoyés via un logiciel.