Cet organisme de communication est partiellement détenu par Axel Loustau et Frédéric Chatillon, qui étaient auparavant membres du Gud, un groupuscule étudiant d’extrême droite notoire pour sa propension à la violence, rappelle la radio France Inter.
L’agence e-Politic, prestataire de l’organisation politique française, le Rassemblement national (RN), va poursuivre sa collaboration avec le parti durant la prochaine campagne européenne, dévoile en exclusivité France Inter. Cette agence de communication est détenue en partie par Axel Loustau, qui possède 15% des parts, et Frédéric Chatillon, qui possède 30% des parts. Ces deux personnalités proches du RN sont controversées.
Axel Loustau est un ex-militant du Gud (Groupe Union Défense), une organisation étudiante d’extrême droite réputée pour sa violence. On l’a vu au défilé de l’ultra-droite le 6 mai à Paris, qui a été très critiqué. Quant à Frédéric Chatillon, ancien président du Gud, il soutenait également cette manifestation parisienne.
Suite à cette manifestation controversée, Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale, et Jordan Bardella ont pris la parole et pris leurs distances. Jordan Bardella a même annoncé que « plusieurs missions confiées à e-Politic » seraient « rapatriées » au sein du parti. À la fin du mois de mai, lors d’une interview sur 42mag.fr, Jordan Bardella a déclaré qu’Axel Loustau « cédait ses parts ».
« Aucune intention de rompre avec e-Politic »
Cependant, le parti RN est endetté, et « pour rapatrier les missions, il faut embaucher », explique un cadre du parti à France Inter. Il se base sur les difficultés financières du RN pour justifier ce choix. Selon un proche de Jordan Bardella, président du RN, qui a été contacté par France Inter, « il n’a jamais été question de rompre avec e-Politic, nous travaillerons avec eux pour la prochaine campagne ». Parmi les raisons de ce choix, on retrouve le « professionnalisme de la société », « l’excellente qualité de ses réalisations vidéo et de ses contenus graphiques ».
Un député du Rassemblement national contacté par France Inter confie que « des entreprises de ce niveau qui acceptent de travailler avec nous sont rares ». Un autre élu indique qu' »aucune véritable directive n’a été donnée à cet égard » […] « sinon, e-Politic ne continuerait pas à travailler avec des députés à l’Assemblée, comme c’est toujours le cas ».