Les réactions face aux troubles civils survenus en France, suite au décès de Nahel, diffèrent selon qu’elles proviennent de la gauche ou de la droite.
Après une troisième soirée consécutive marquée par des heurts, faisant suite au décès tragique de Nahel, aucune annonce officielle concernant l’instauration de l’état d’urgence n’a été faite par la Première ministre. Toutefois, cela n’est pas complètement écarté de ses options. L’exécutif se remémore les émeutes de 2005 et cherche à empêcher leur répétition. Pour cela, le gouvernement compte sur un déploiement renforcé des forces de l’ordre, sans recourir à des mesures exceptionnelles. Un conseiller ministériel résume la situation par : « On navigue à vue ». De son côté, Éric Ciotti, à la tête du parti Les Républicains, a appelé à la mise en place de l’état d’urgence.
La France Insoumise accusée de faire l’amplification de la situation
De son côté, la présidente du groupe Rassemblement National à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen, plaide pour une solution de couvre-feux locaux en parallèle d’une proclamation de l’état d’urgence si les événements prennent une tournure plus grave. De l’autre côté de l’échiquier politique, Fabien Roussel, dirigeant du parti communiste, fait appel à la sérénité et condamne les actes de violence. Parallèlement, la France Insoumise fait face aux critiques, accusée de contribuer à l’escalade en ne condamnant pas sans ambiguïté les actes de violence et en ne soutenant pas ostensiblement la police. Alma Dufour, députée LFI-Nupes de Seine-Maritime, soutient que « depuis vingt ans, aucune initiative n’a été prise pour changer la relation entre la police et la jeunesse des quartiers défavorisés ».