Les responsables du département des Finances évaluent que la somme de 10 milliards d’euros pourrait être récupérée, en partie en réduisant les dépenses de santé associées aux congés de maladie. Explications.
Le nombre croissant d’arrêts maladie est devenu un problème pour Bercy, le ministère français de l’Économie et des Finances. En 2012, il y avait 6,4 millions d’arrêts maladie et ce chiffre est passé à 8,8 millions en 2022. Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a exprimé son inquiétude face à cette augmentation de 30% en ces dernières années. Il a souligné que cela représente une dépense totale de 16 milliards d’euros par an. Le gouvernement étudie alors toutes les possibilités pour réduire la facture, y compris celle de demander une contribution aux employeurs.
Un jour de carence supplémentaire pour les salariés ?
Un exemple d’entreprise touchée par cette problématique est celle de Jean-Claude Henri à Toulouse, dans la région de Haute-Garonne. Il a racheté une entreprise du secteur du BTP il y a cinq ans et a depuis investi dans une machine pour rendre le travail moins fatigant pour ses employés, en plus d’instaurer une semaine de travail de quatre jours. Cependant, il considère que la situation économique est difficile et compliquée en raison de la pandémie de Covid-19.
Une des mesures proposées par Bercy inclut l’ajout d’un jour de carence pour les salariés, c’est-à-dire un jour d’arrêt maladie non payé supplémentaire. Pendant que le gouvernement réfléchit aux mesures concrètes à prendre, le contrôle des arrêts de travail s’est intensifié, notamment pour ceux qui ne nécessitent pas de prescription médicale ou l’achat de médicaments.