D’après la ministre chargée de la Jeunesse, ces voyages commenceront « aux alentours de mars 2024 ».
Le Service national universel (SNU), projet promis par Emmanuel Macron et contesté par la communauté éducative, franchira une nouvelle étape en 2024. Sarah El Haïry, secrétaire d’État à la Jeunesse, a annoncé le 15 juin que le SNU serait intégré au temps scolaire dès mars 2024, avec un stage de 12 jours pour les élèves volontaires en classe de seconde.
Cette annonce a été faite après plus d’un mois de discussions entre le gouvernement et les syndicats pour parvenir à un projet concret. Selon Sarah El Haïry, il n’y aura pas d’obligation pour les élèves de participer au SNU, qui sera proposé à titre optionnel, comme un voyage scolaire. Le séjour n’engendrera aucun coût pour les établissements ou les parents et coexistera avec les séjours de cohésion choisis individuellement par les jeunes pendant leurs vacances.
Lancement d’un appel à projets
Les stages du SNU commenceront en mars 2024 et se dérouleront dans un autre département que celui des élèves, selon Sarah El Haïry. Les élèves participant au SNU séjourneront dans le même endroit que le reste de leur classe mais seront mélangés avec d’autres jeunes qu’ils ne connaissent pas. Pour l’instant, il n’est pas précisé ce qui arrivera aux élèves qui ne souhaitent pas participer à ce stage.
Tous les élèves de la classe, y compris ceux qui ne sont pas de nationalité française, pourront participer au séjour de cohésion, précise le cabinet de Sarah El Haïry. Ils porteront l’uniforme prévu à cet effet. Un appel à projets sera lancé d’ici quelques jours, et les établissements scolaires auront jusqu’à l’automne prochain pour y répondre.
Le SNU a été mis en place en 2019 de manière ciblée, avec pour objectif de le rendre universel, généralisé et obligatoire à terme. Pour l’instant, il ne concerne que des jeunes volontaires (32 000 en 2022), et sa généralisation se heurte à de vives oppositions.