L’étude a révélé que 30% des utilisateurs de cyclomoteurs avaient regardé une série télévisée sur leur téléphone pendant qu’ils roulaient
Les risques des drogues et de l’alcool au volant sont déjà bien connus.
Pourtant, une nouvelle étude sur les jeunes en France vient de souligner la dangerosité des écrans.
L’enquête Ipsos a révélé que 30 % des utilisateurs de cyclomoteurs ont reconnu avoir regardé une série télévisée sur leur téléphone en roulant.
Tout aussi inquiétant, près de deux jeunes sur trois (65%) ont téléphoné, participé à des réunions téléphoniques de travail, envoyé ou lu des SMS/e-mails, regardé des films/séries, joué à des jeux ou consulté des réseaux sociaux en se déplaçant en voiture. , moto, cyclomoteur ou vélo.
L’enquête, ciblant les 16-30 ans, s’est penchée plus largement sur les dangers de l’addiction, impliquant, outre les écrans, la drogue et l’alcool.
Menée entre le 29 mars et le 10 avril de cette année et auprès de 3 500 personnes, elle a révélé que 78 % des personnes interrogées avaient perdu le contrôle d’elles-mêmes au moins une fois au cours des 12 derniers mois après avoir consommé de la drogue ou de l’alcool et 70 % après avoir regardé un écran.
La « perte de contrôle » vis-à-vis des écrans s’est traduite par une perte de la notion du temps (61 %) et des difficultés d’endormissement (47 %).
De plus, près du tiers déclarent que cette perte de contrôle les a amenés à ne plus répondre aux sollicitations de leur entourage (32%) ou à développer des problèmes de vision (28%).
Les raisons invoquées pour consommer de la drogue, de l’alcool et des écrans ? Le divertissement vient en premier, pour 45% des utilisateurs d’écrans et 40% des buveurs d’alcool, puis le besoin de déstresser (43% vs 28%) et enfin de se sentir bien (28% vs 22%).
Ipsos indique que c’est la troisième fois qu’une telle enquête sur les jeunes et les addictions est publiée et indique que la situation des jeunes commence à se stabiliser.
« Consommation de drogue, d’alcool, écrans et comportements à risque sur la route… les comportements négatifs des jeunes se stabilisent mais restent préoccupants, signe que la crise sanitaire a fragilisé les jeunes Français et que leur mal-être est toujours présent », a déclaré Ipsos, résumant les résultats de l’enquête.
« Malgré un retour à la ‘vie normale’, cette frange de la population particulièrement sensible dit avoir besoin de s’amuser, de se déstresser, quitte à se mettre en danger ou à perdre le contrôle. »
Les résultats de cette enquête interviennent alors que le gouvernement français prévoit d’abaisser l’âge légal de conduite à 17 ans, comme dans d’autres pays d’Europe, dont l’Irlande et la Slovaquie.
L’une des raisons de ce changement de l’âge auquel un jeune peut passer son permis de conduire en France est la volonté du président français Emmanuel Macron de créer un million de places d’apprentissage supplémentaires d’ici 2027.
Pour beaucoup de jeunes, ne pas avoir de voiture est un véritable frein à l’inscription en apprentissage.