Les progénitures de l’individu célèbre ont déposé une plainte mercredi à l’encontre de cette femme qualifiée de « confidente » de leur père. Une investigation initiale a démarré.
Hiromi Rollin se retrouve au centre d’une polémique que d’aucuns qualifient déjà de ‘l’affaire Delon’. Deux charges ont été portées contre elle par les enfants de la star du film français, incluant notamment le harcèlement moral et l’exploitation des faibles. Vendredi, par l’intermédiaire de son avocat, Mme Rollin a choisi de « réfuter » les allégations formulées par la famille dans l’intimité du domicile de l’acteur situé à Douchy-Montcorbon, dans le Loiret.
Restée jusqu’ici en dehors du regard du grand public, la sexagénaire « nie catégoriquement les accusations portées contre elle« , comme l’indique son avocat, Me Yassine Bouzrou, dans une déclaration rendue publique à l’AFP juste après l’initiation d’une enquête préliminaire par le parquet de Montargis.
Son « amie d’origine japonaise »
Hiromi Rollin a emménagé chez Alain Delon en 2019, à la suite de son accident cardio-vasculaire, comme le fait remarquer l’avocat des enfants Delon, Me Christophe Ayela.Discrète, cette femme de soixante ans a œuvré comme assistante de réalisation pour plusieurs films des années 80 et 90 où Alain Delon jouait le rôle principal. Citons entre autres Tenue de soirée et Le retour de Casanova.
En 2021, l’acteur a présenté Mme Rollin comme sa « compagne japonaise » dans un documentaire diffusé sur TV5 Monde et a loué son soutien « pendant toute (sa) période de rétablissement ». Elle a aussi été aperçue à ses côtés durant les funérailles de son compère de cinéma, Jean-Paul Belmondo, en septembre de la même année et a assisté avec lui à l’avant-première d’un film joué par son fils, Alain Fabien, au printemps.
« Comportement critique et hostile »
Dans les deux plaintes déposées mercredi 5 juillet au parquet de Montargis (Loiret), les trois enfants d’Alain Delon accusent son aide de camp de « harcèlement moral, vol de la correspondance, cruauté animale » et d’« abus de faiblesse », sans oublier la « violence à l’égard de personnes vulnérables ». Ils reprochent à Mme Rollin de séparer l’acteur de 87 ans « de ses amis, de sa famille et de ses proches, par l’usage de manigances et de menaces », soulignent-ils dans leur plainte.
Anthony, Anouchka et Alain-Fabien Delon dénoncent « l’attitude méprisante et agressive » de cette femme vis-à-vis de leur père en particulier et « ses actions visant à s’accaparer les courriers et les messages téléphoniques » de l’octogénaire. D’après le parquet et Anthony Delon, la célébrité elle-même a approuvé « par déclaration signée et jointe à la plainte » et a demandé à Mme Rollin de quitter son domicile de Douchy (Loiret).
Peine maximale : trois ans d’emprisonnement et 375 000 euros d’amende
Le parquet a confié l’enquête préliminaire aux sections de recherche d’Orléans et de Montargis (Loiret). Pour sa part, Mme Rollin a annoncé par voie de son avocat, Me Yassine Bouzrou, qu’elle « réfute en totalité les faits ». Selon le ministère de l’Intérieur, l’abus de faiblesse consiste à tirer profit du manque de connaissance ou de la faiblesse physique ou mentale d’une personne. Le coupable risque jusqu’à trois ans de prison et 375 000 euros d’amende, d’après l’article 223-15-2 du Code pénal.
Pour sa part, l’avocat d’Hiromi Rollin a déclaré que la sexagénaire envisageait de porter plainte « contre des membres de la famille Delon et des gardes du corps pour violences graves (…) confirmées par un certificat médical ».