Les dirigeants du pays s’activent sur la préparation du budget de l’année 2024, qui sera dévoilé en septembre, dans l’optique de réaliser une économie allant jusqu’à 15 milliards d’euros. Mais d’où proviendront ces économies ?
Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, a annoncé son intention de réaliser une économie de jusqu’à 15 milliards d’euros. L’annonce a été faite lors des rencontres économiques d’Aix-en-Provence qui ont eu lieu les 7, 8 et 9 juillet 2023. Le ministre a indiqué plusieurs secteurs où des économies pourraient être effectuées, notamment le logement, la santé et l’emploi.
Les secteurs du logement, de la santé et de l’emploi visés
En ce qui concerne le secteur du logement, Bruno Le Maire a affirmé son intention d’éliminer le dispositif Pinel, qui coûte à l’État environ deux milliards d’euros chaque année. Ce système permet aux investisseurs immobiliers de bénéficier d’avantages fiscaux, mais selon le ministre, il n’a pas permis de construire suffisamment de logements à des loyers abordables.
Concernant le secteur de la santé, ce n’est pas l’hôpital qui serait touché, mais plutôt l’industrie du médicament. Le gouvernement envisage ainsi de ne plus rembourser certains médicaments. De plus, une chasse aux arrêts maladie, en particulier ceux que l’on qualifie de complaisance, est envisagée.
En ce qui concerne l’emploi, le gouvernement envisage de diminuer les primes et les subventions accordées aux entreprises qui embauchent des apprentis, en particulier ceux qui ont obtenu leur baccalauréat.
Mécontentement anticipé des entreprises
Le ministre a toutefois assuré qu’il n’y aurait pas d’augmentation d’impôts pour les foyers les plus démunis. En fait, le gouvernement prévoit plutôt des diminutions d’impôts, bien que modérées, elles dépendraient du taux de croissance. Cependant, la croissance est en train de ralentir, a souligné le ministre.
Les entreprises pourraient ne pas être satisfaites du prochain budget. En effet, le gouvernement leur avait promis d’éliminer certains impôts de production, comme la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE), dès l’année prochaine, en 2024. Cependant, Bruno Le Maire a laissé entendre ce week-end que cette suppression pourrait se faire en deux étapes.
En ce qui concerne les carburants, le gouvernement envisage de diminuer les avantages fiscaux sur le gazole non routier (GNR), utilisé notamment dans les secteurs de la construction et de l’agriculture. Cette mesure pourrait se traduire par une augmentation des impôts. Bien que le gouvernement promette de réduire progressivement cet avantage fiscal sur le GNR, des blocages de routiers ou d’agriculteurs pourraient survenir. En tout état de cause, l’exécutif souligne la nécessité d’encourager les entreprises à se tourner vers une économie plus écologique.