Ils sont normalement testés le premier mercredi de chaque mois, mais aujourd’hui c’est exceptionnel
Les habitants de France sont invités à se rassembler dans leurs mairies locales lundi 3 juillet en signe de soutien aux maires assiégés du pays.
Les sirènes retentiront dans le cadre de la campagne de mobilisation des gens.
Des jours consécutifs de violence après la fusillade présumée par la police d’un adolescent de 17 ans ont entraîné des milliers d’arrestations et de dégâts dans les grandes villes.
La violence comprenait également une attaque contre le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses, une banlieue au sud de Paris, qui a envoyé des ondes de choc à travers le pays.
L’Association des maires de France (AMF) a par la suite appelé à une «mobilisation civique» devant les mairies de France lundi midi.
En plus du rassemblement devant les mairies à travers le pays, le président Emmanuel Macron doit tenir une réunion lundi concernant les émeutes.
La réunion réunira les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, ainsi que plus de 200 maires de toute la France.
Habituellement, les sirènes d’en face sont testées le premier mercredi du mois, mais seront exceptionnellement entendues aujourd’hui.
La maison du maire attaquée
Les émeutes du soir ont suscité par la mort de l’adolescente de 17 ans Nahel ont causé cinq nuits de violence, d’émeutes et de pillages en France.
Les scènes ont été particulièrement intenses dans les grandes villes (Paris, Lyon, Marseille), ainsi que dans les banlieues (banlieue) et les lotissements (cités) à la périphérie des grandes zones de population.
Le domicile de Vincent Jeanbrun, maire de L’Haÿ-les-Roses – une banlieue juste au sud de Paris dans le département du Val-de-Marne – a été attaqué dans la nuit de samedi 1er juillet.
Alors que le maire était à la mairie pour superviser une réponse aux émeutes, une voiture a percuté les portes de sa maison et a ensuite été incendiée, provoquant un incendie dans la maison.
Alors que sa femme et leurs deux enfants tentaient de partir, des émeutiers leur ont tiré des feux d’artifice, bien qu’ils se soient échappés indemnes.
L’acte était « une tentative de meurtre d’une lâcheté indicible… Une ligne a été franchie », a déclaré dimanche le maire.
« Si ma priorité aujourd’hui est de prendre soin de ma famille, ma détermination à protéger et servir la République est plus grande qu’avant », a-t-il ajouté.
L’attaque contre le maire est la raison pour laquelle l’AMF a appelé aux manifestations d’aujourd’hui.
« Depuis mardi dernier, des communes de toute la France sont le théâtre de graves troubles, visant avec une extrême violence les symboles républicains des mairies, des écoles, des bibliothèques et des polices municipales », ont-ils déclaré dans un communiqué.
Dimanche était une nuit plus calme
Après plusieurs nuits de violence, qui ont vu 1 311 arrestations vendredi/samedi et 718 samedi/dimanche, les tensions se sont apaisées dans la nuit de dimanche 2 juillet.
Avec 45 000 policiers et gendarmes déployés à travers la France, seules 157 interpellations ont été effectuées, et le ministère de l’Intérieur n’a signalé « aucun incident majeur ».
Parallèlement à l’attaque contre la maison du maire Jeanbrun, des centaines de magasins à travers la France ont été pillés, dont un magasin d’armes à Marseille.
Des voitures et des bâtiments ont été incendiés et un dépôt de bus à Aubervilliers a été incendié, détruisant un certain nombre de véhicules.
Environ 150 mairies et autres bâtiments gouvernementaux ont été incendiés jusqu’à présent pendant les émeutes, selon La Nouvelle République.