Samedi dernier, le responsable du ministère de l’Economie a dévoilé un ensemble de dispositions de soutien pour les entrepreneurs dont les boutiques ont subi des dommages et des vols suite au décès du jeune Nahel le 27 juin.
Après un quatrième épisode consécutif de tumultes urbains, le ministère de l’Économie a présenté un plan d’aide destiné aux commerçants. Suite à la décès de Nahel, survenu lors d’une intervention policière le 27 juin dernier, divers actes de vandalisme et pillages de commerces ont été recensés dans plusieurs régions du pays. Durant une conférence de presse organisée le samedi 1er Juillet, Bruno Le Maire a adressé une requête aux assureurs, leur demandant d’allonger les délais de déclaration, de minimiser les franchises et de dédommager rapidement les professionnels subissant les conséquences de ces émeutes. Il a aussi déclaré que les commerçants « en détresse » pourraient être éligibles à des « reports de paiement de charges sociales et fiscales ».
Bruno Le Maire a également sollicité la compréhension des établissements bancaires pour le traitement des échéances des commerçants et entrepreneurs affectés. Il a dénombré, au cours de son intervention, 250 bureaux de tabac, 250 agences bancaires, 200 grands magasins, des restaurants fast-food et de nombreux petits commerces de mode et d’articles sportifs ayant subi des dégradations.
Déclaration des dommages « au plus tôt »
Le ministre a insisté sur le fait que les commerçants « en détresse » peuvent prétendre à des « reports de paiement de charges sociales et fiscales ». Il a demandé à la ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises (PME) et du commerce, Olivia Grégoire, d’examiner « la possibilité de prolonger la durée des soldes d’une semaine » si nécessaire pour les commerces touchés.
Bruno Le Maire a conseillé aux commerçants « victimes d’actes de vandalisme » de rapporter « dans les plus brefs délais » les dommages subis à leur assurance, tout en exprimant sa solidarité envers les entrepreneurs et les employés « profondément affectés ». Des cellules de crise ont été mises en place dans chaque département car, comme l’a souligné le ministre, « nous souhaitons offrir des solutions rapides et efficaces », notant que « 90 à 95% des commerçants possèdent une assurance couvrant pertes et dommages ».