La représentante du parti RN à l’Assemblée nationale réclame une mise en œuvre plus stricte du Code pénal pour des infractions reliées aux responsabilités éducatives.
La misère n’est pas le point de départ des récents troubles urbains
Tel est l’avis de Marine Le Pen, qui s’est exprimée sur cette question lors de son intervention dans l’émission « Les 4 Vérités » sur France 2, le jeudi 6 juillet. Elle abordait les troubles urbains consécutifs au décès de Nahel, 17 ans, suite à un contrôle de police à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine.
Marine Le Pen a été questionnée sur l’idée du gouvernement de faire payer une amende aux parents des mineurs ayant pris part aux récents troubles. Selon la dirigeante du Rassemblement National à l’Assemblée Nationale, c’est une mesure qui pourrait avoir de l’impact. Cette femme politique, candidate à la dernière présidentielle, estime que les mères qui élèvent seules leurs enfants ne subiront pas les effets de cette mesure. Elle souligne en effet que, bien que nombreuses, toutes les mères célibataires n’éduquent pas des délinquants.
Son approche juridique de la question
L’ancienne avocate Marine Le Pen pointe d’abord ce qu’elle qualifie de « laxisme judiciaire ». En effet, elle est d’avis que différents subterfuges sont employés pour éviter les peines de prison. La députée du RN pointe spécifiquement du doigt les peines de moins de deux ans, pour lesquelles, selon elle, la réplique pénale est inadéquate. Marine Le Pen s’en prend également à ce qu’elle considère comme l’immunité totale dont bénéficient les mineurs, un facteur qu’elle pointe comme facilitateur de la progression de la délinquance.
La corrélation entre violences urbaines et problématique migratoire
D’après Marine Le Pen, il y a une évidence de corrélation entre les troubles urbains et « le souci de l’immigration ». Cette dirigeante politique estime que cette situation conduit certaines personnes à se détacher de la société française, comme en témoignent ses propos. Cependant, lors de son audition au Sénat la veille, Gérald Darmanin a précisé que seuls 10% de la population arrêtée lors de ces troubles sont de nationalité étrangère, soit 3 671 personnes.