Le mardi 4 juillet, Fabien Roussel, qui est à la tête du Parti communiste français en tant que secrétaire national, était l’invité de l’émission « 4 Vérités » sur la chaîne France 2.
Du lundi 3 au mardi 4 juillet, la situation a connu une certaine accalmie suite aux émeutes qui ont ébranlé le pays après le décès du jeune Nahel, victime d’une balle de policier. Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti Communiste Français, rétorque aux propos de Jean-Luc Mélenchon et de quelques-uns de ses parlementaires, qui ont légitimé ces actes de violence en les qualifiant de révolte, tout en refusant d’appeler à un retour au calme. Invité lors de l’émission « 4 Vérités » sur France 2 ce mardi 4 juillet, Roussel insiste sur le besoin de calme, d’ordre, de justice et de respect.
« Redonnons au travail sa place originelle »
Emmanuel Macron, le président de la République entend recevoir, le mardi 4 juillet, des maires dont les communes ont été touchées par les désordres liés aux émeutes. Le secrétaire national du Parti communiste français doute que l’assignation de ressources supplémentaires soit la solution. Il estime, en effet, que malgré les fonds débloqués pour la politique de la ville, cela ne compense que faiblement les dotations perdues durant les années précédentes. Cela ne correspond pas à leurs besoins en termes de construction d’écoles, d’installations sportives et culturelles.
Interrogé sur ce qu’il faut faire, Fabien Roussel argue que cette question renvoie à une problématique sociétale plus profonde. Il soutient : « Nous faisons face à une crise sérieuse. Redonnons au travail sa place originelle. Qu’importe les efforts déployés pour renouveler ou embellir les quartiers, si en parallèle le chômage et la ségrégation sociale persistent, il n’y aura pas d’évolution positive ». Roussel, également député du Nord de la France, est convaincu que des solutions existent.
Pour lui, le rôle de la police est crucial. Selon ses propos, il faut prêter une oreille attentive aux revendications des maires. Ces derniers déplorent les fermetures de commissariats et la réduction des effectifs policiers dans leurs régions, y compris dans les zones de gendarmerie. « Il est nécessaire de rétablir la police de proximité pour renouer les liens entre les forces de l’ordre et la population de ces quartiers », annonce-t-il clairement.