Le président français Emmanuel Macron a remanié son gouvernement alors qu’il cherche à sortir d’une série de crises depuis sa réélection l’année dernière, ont indiqué jeudi des sources gouvernementales.
Après des semaines de spéculations sur le fait qu’il pourrait changer de Premier ministre, Macron avait déjà déclaré plus tôt dans la semaine qu’il resterait sous le feu d’Elisabeth Borne.
Depuis sa réélection en mai dernier, Macron a fait face à des mois de violentes manifestations de rue contre une réforme des retraites profondément impopulaire.
Il a de nouveau été contraint à la gestion de crise à la fin du mois dernier lorsque des émeutes ont éclaté dans tout le pays après qu’un policier a abattu un adolescent lors d’un contrôle routier.
Les conseillers et les ministres se sont longtemps disputés pour savoir si Macron devait procéder à une refonte majeure de son cabinet pour marquer un nouveau départ, mais au final, les changements ont été limités.
Education, intérieur, santé
Le changement le plus médiatisé a vu le remplacement de Pap Ndiaye, le premier ministre noir de l’éducation en France, qui, malgré un solide profil intellectuel, était considéré comme manquant d’expérience politique et trouvait peu de soutien parmi les alliés de Macron.
Son successeur est Gabriel Attal, ancien porte-parole du gouvernement et actuellement ministre des Comptes publics, et étoile montante de l’administration Macron, ont indiqué des sources à l’agence de presse française AFP.
La ministre adjointe de l’Intérieur, Marlene Schiappa, a également été limogée après avoir été mêlée à un scandale concernant la gestion d’un fonds public de lutte contre l’extrémisme islamique.
La militante féministe a également agacé ses collègues en posant pour le magazine Playboy au milieu des manifestations contre la réforme des retraites de Macron.
La France a également un nouveau ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, qui était auparavant directeur de cabinet du Premier ministre Borne.
La cote de popularité de Macron reste faible mais a commencé à se redresser après avoir subi une chute quasi record en avril, 30 % des personnes interrogées lors d’un sondage du 6 juillet déclarant avoir une opinion positive de lui.
Les émeutes déclenchées par le meurtre par la police d’un adolescent dans la banlieue parisienne le 27 juin ont vu quatre nuits d’affrontements intenses, avec environ 3 700 personnes arrêtées et des centaines de bâtiments publics attaqués.
La violence, la pire depuis 2005, a été contenue après le déploiement d’environ 45 000 forces de sécurité.
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