On prévoit la présence de plus de 200 édiles ce mardi à l’Élysée. Chacun d’eux a subi des violences ou des actes de vandalisme au cours des récents jours de troubles.
Des maires ayant subi des violences ou des dégradations au cours des derniers jours ont été conviés à l’Élysée. Bien que la situation semble s’être apaisée depuis quelques jours, une semaine après le décès de Nahel, qui a été abattu par un policier à Nanterre, Emmanuel Macron a invité les maires de près de 220 municipalités qui ont été le théâtre de divers délits à travers tout le pays. Au cours de la journée de lundi, divers rassemblements de soutien ont eu lieu à travers la France en faveur du maire de L’Haÿ-les-Roses, Vincent Jeanbrun, suite à l’attaque à la voiture-bélier dont sa résidence a fait l’objet dans cette localité du Val-de-Marne.
Cherchant toujours à comprendre ces agressions envers les maires, un membre de l’exécutif se demande : « Est-ce une opportunité ?
Bien que le Président de la République n’ait prévu aucune annonce spécifique, les attaques envers les élus restent un sujet de préoccupation. En effet, un plan pour renforcer la sécurité des maires avait déjà été proposé fin mai, après l’attaque contre le domicile de l’ancien maire de Saint-Brévin.
Mettre en place des actions concrètes
Plusieurs maires arrivent à l’Élysée avec une liste de revendications. C’est le cas de Laurence Fautra, élue dans la région de Lyon, dont la mairie de Décines-Charpieu a été touchée par des tirs de mortiers d’artifice, tout comme le lycée de la ville. Également vice-présidente du Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, l’élue LR critique le manque de moyens et d’effectifs policiers et souligne que la plupart des coupables, souvent des adolescents, sont relâchés quelques heures après leur arrestation.
Le maire socialiste de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, réclame aussi des mesures concrètes. La ville qu’il administre a été le théâtre d’un incendie dans un immeuble résidentiel, obligeant de nombreuses personnes à être relogées. Le maire souhaite le rétablissement du dialogue dans les quartiers tout en condamnant les actes de vandalisme. Il estime qu’une nouvelle consultation sans action serait un désastre.
Pour les conseillers de l’Élysée, la convocation de ces maires à l’Élysée n’est pas seulement symbolique. Au contraire, pour eux, recevoir ces élus apporte une première réponse politique. Une manière pour le gouvernement d’essayer de tourner la page après une semaine de violences.