L’auteure et metteuse en scène a tiré sa révérence avant la sortie de son ultime film « Ma Vie, ma Gueule », attendu pour 2024 dans les cinémas.
Sophie Fillières, dont le talent et l’unique manière de percevoir le cinéma étaient reconnus et célébrés par les critiques, mais qui restait relativement discrète aux yeux du grand public, s’est éteinte à 58 ans. L’annonce de sa disparition le 31 juillet dernier, suite à une longue maladie, a été annoncée par l’agence UBBA à 42mag.fr. Née le 20 novembre 1964 à Paris, Sophie Fillières comptait parmi la première promotion de la Fémis, prestigieuse école de cinéma parisienne. Durant ses études, elle a partagé les bancs avec de grands noms du cinéma tels que Noémie Lvovsky, Arnaud des Pallières et Émilie Deleuze, et a été encadrée par Jean-Luc Godard et Gilles Deleuze.
L’univers cinématographique de Sophie Fillières
Sophie Fillières a laissé une empreinte forte dans le cinéma avec son style brut, ses dialogues poignants alternant gravité et légèreté, et ses titres de films toujours mystérieux qui furent parfois déconcertants pour le public. Parmi ceux-ci, on peut citer Des filles et des chiens, Grande Petite, Aïe, Gentille, Un chat un chat, Arrête ou je continue, La belle et la belle…
Son dernier film, intitulé Ma Vie, ma Gueule et prévu pour 2024, était pratiquement achevé. Le film, dont Agnès Jaoui tient le rôle principal, raconte la vie d’une femme pour qui l’existence oscille entre des moments sombres, violents, des instants absurdes et le fait troublant de vieillir. Un autre projet avec Fabrice Luchini était également en cours. En tant qu’actrice, Sophie Fillières a joué dans le dernier film de Justine Triet, Anatomie d’une chute, qui a été récompensé par la palme d’or à Cannes.
Les liens de Sophie Fillières avec son travail
Sophie Fillières s’est révélée à travers ses films. Dans ses œuvres, elle a fait appel à sa sœur, Hélène Fillières, mais aussi à sa fille, Agathe Bonitzer. Elle a aussi donné une place à de nombreux acteurs de talent comme André Dussollier, Emmanuelle Devos, Lambert Wilson, Chiara Mastroianni, Malik Zidi…
Sa disparition a suscité de nombreux hommages, comme celui de Sandrine Kimberlain, qui a rendu hommage à son « talent démesuré ». « Tu es la première à m’avoir choisie. Tu m’as choisie de dos !! Au conservatoire. Tu es la première à m’avoir filmée dans ton court métrage », a-t-elle notamment déclaré.
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