Au moment de l’assaut, à 1h30 du matin, le premier édile se trouvait toujours à l’hôtel de ville, justement afin d’éloigner tout risque de débordements ou d’extrêmes violences et de s’assurer que les mesures adéquates étaient bien en place pour assurer la protection de ses administrés, souligne le porte-voix du gouvernement.
« Tout notre soutien gouvernemental va vers le maire, sa famille et les habitants de la commune. Il faut savoir que la République leur est profondément reconnaissante et restera leur support constant », a déclaré Olivier Véran, invité ce dimanche 2 juillet de l’émission Questions Politiques d’Inter France, de 42mag.fr et du Monde, en réponse à l’accident de voiture survenu à la résidence du maire LR de L’Haÿ-les-Roses aux petites heures de ce dimanche. L’événement a suscité chez le porte-parole du gouvernement une « colère importante, une émotion très prononcée ».
« Savez-vous pourquoi la famille de Vincent Jeanbrun, le maire de L’Haÿ-les-Roses, a été ciblée ? Pourquoi le maire de Charleville-Mézières Boris Ravignon a été agressé ? Pourquoi encore ces dernières nuits, des dizaines d’officiels ont été visés par des vandales ? Car ils font office de barrière pour la République face au chaos, ce n’est pas un fait mineur », a réaffirmé Olivier Véran. « Au moment où sa maison était assiégée, alors que sa femme et leurs deux petits enfants étaient à l’intérieur, le maire se trouvait dans sa mairie, en compagnie des forces de police, des pompiers et des responsables associatifs. Pourquoi était-il encore là si tard ? Justement pour empêcher les délits, la violence, pour s’assurer que tout était mis en œuvre pour préserver la sécurité de ses administrés ».
« Vider un Footlocker, un Sephora, un magasin Lacoste, ce n’est pas un geste politique, c’est du vol »
« Il y a une vague de colère et de désespoir, c’est certain. Le décès tragique du jeune Nahel est un drame qui appelle à la justice », a déclaré Olivier Véran, notant que le policier responsable du tir est actuellement détenu. « Il y a une émotion palpable, qui est d’ailleurs ressentie dans tout le pays, car un jeune de 17 ans a perdu la vie de manière inattendue », a-t-il poursuivi. Cependant, Olivier Véran distingue cette émotion des vols :
« Si vous lisez les dossiers publiés par certains journaux sur les comparutions immédiates des jeunes pris sur le vif dans nos villes, aucun d’entre eux n’a mentionné Nahel, aucun ne se revendique de Nahel. »
Olivier Véran, porte-parole du gouvernementpour 42mag.fr
« Ne mettons pas ces deux faits sur le même plan, insiste Olivier Véran. C’est presque un manque de respect à l’égard de cette émotion qui a été ressentie et qui est toujours vécue par une partie importante de notre pays. »
Olivier Véran distingue entre les « mouvements revendicatifs politiques, occasionnellement émaillés de violences contrôlées » et les incidents de ces dernières nuits : « vider un Footlocker, un Sephora, un magasin Lacoste, ce n’est pas une expression politique, c’est du vol », affirme le porte-parole du gouvernement.