Vendredi dernier, le ministre de la Justice a exprimé le besoin d’une réaction pénale « prompte, stricte et infaillible » envers les individus responsables des émeutes urbaines, ainsi que leurs parents.
« Que les parents prennent leurs responsabilités », a déclaré le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti lors d’une visite au tribunal judiciaire de Créteil, en parlant de sa « circulaire pénale spécifique », qui vise à renforcer les comparutions immédiates après les émeutes urbaines qui ont suivi la mort du jeune Nahel.
Ces derniers jours, les auteurs de ces violences sont parfois très jeunes. Emmanuel Macron a lancé un appel vendredi « à tous les parents à la responsabilité » pour prévenir les émeutes. De son côté, le ministre de la Justice a demandé une réponse pénale « rapide, ferme et systématique » à l’encontre des auteurs de violences urbaines mais aussi de leurs parents.
« L’Etat ne peut pas se substituer aux parents », a déclaré le ministre de la Justice lors de sa visite au tribunal judiciaire de Créteil. « Si vous avez 14, 15, 16 ans, vous restez chez vous ! » a-t-il ajouté. Il a souligné qu’il était nécessaire de retrouver le calme et que la situation actuelle était insupportable.
« Que les parents prennent leurs responsabilités ! L’Etat peut aider les parents mais il ne peut pas se substituer à eux », a conclu le ministre. Il a expliqué que le Code pénal prévoit jusqu’à deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende pour les parents qui mettent en danger l’éducation, la moralité et la sécurité de leurs enfants par leur négligence coupable. « Ceux-là méritent d’être punis », a-t-il ajouté.