Un nouveau rapport révèle une augmentation des taux de surmortalité et les causes
La surmortalité était plus élevée en 2022 qu’au plus fort de la pandémie de Covid, montrent de nouvelles données de l’Insee.
Le taux de surmortalité est le nombre de décès qui surviennent au-delà du nombre attendu sur une période donnée.
Il y a eu 675 000 décès en France l’année dernière, 53 800 de plus que prévu dans une année régulière, pré-Covid. Le taux de surmortalité était de 42 700 en 2021 et de 48 400 en 2020.
Ceci malgré le fait que moins de personnes sont décédées avec Covid en 2022 (38 300) qu’en 2021 (59 100), ce qui signifie que l’augmentation est due à des décès d’autres causes.
Qu’est-ce qui a causé la surmortalité l’année dernière ?
L’Insee précise dans son rapport : « Tout d’abord, l’année 2022 a connu, de façon inhabituelle, deux épisodes grippaux : une première épidémie tardive en mars-avril, et une seconde, précoce en décembre, alors que la grippe était quasi inexistante en 2021. .
« De plus, les canicules ont fait plus de morts en 2022 (2 800 toutes causes confondues) qu’en 2021 (200).
« Des températures élevées pendant une grande partie de l’été ont également entraîné des décès en dehors des vagues de chaleur. »
Un autre facteur cité à l’origine de l’excès de décès au cours des deux dernières années est les effets indirects de la pandémie, tels que les opérations qui ont été retardées et une diminution du dépistage d’autres maladies en 2020.
Les taux de surmortalité sont restés élevés dans toute l’UE l’année dernière, mais des données plus récentes d’Eurostat montrent une forte baisse en 2023 – 0,3 % en mars, contre 6,7 % en mars 2022, par exemple.
Situation Covid en France
Le nombre de cas de Covid en France, quant à lui, n’a cessé de baisser ces derniers mois.
Le nombre quotidien moyen de nouveaux cas confirmés était de 1 106 au 29 juin, en baisse de 22 % par rapport à la semaine précédente.
Les experts avertissent que le nombre de cas est très probablement sous-estimé car les taux de dépistage ont chuté de façon spectaculaire.
La France a cessé de rembourser intégralement les tests en mars, à l’exception des groupes vulnérables, tels que les plus de 65 ans, les mineurs et les personnes atteintes de maladies chroniques.
Campagne de rappel de vaccination dès l’automne
L’attention mondiale s’est récemment tournée vers la sous-variante d’Omicron connue sous le nom d’Arcturus, qui est à l’origine d’une augmentation des cas en Inde depuis le début de l’année, avec un petit nombre de cas détectés en France.
On pense qu’il est plus contagieux que les variantes précédentes mais ne semble pas être plus grave.
La dernière campagne de rappel de vaccins Covid pour les groupes vulnérables, y compris les personnes âgées de 80 ans et plus, celles qui sont immunodéprimées ou les personnes en maisons de retraite, s’est terminée le 16 juin.
Une nouvelle campagne sera organisée à partir de l’automne.